525. AU GRAND-MAITRE DE L'ARTILLERIE BARON DE SCHMETTAU A LINZ.

Camp de la Neisse, 23 septembre 1741.

Mon cher Schmettau. Vous avez fait des merveilles jusqu'ici, et il n'y a rien plus à désirer. Mais marquez-moi, à présent, pourquoi l'Électeur ne se détermine pas plutôt en faveur de l'expédition de Vienne que pour celle de Prague? Il me semble qu'en prenant Vienne, laguerre serait terminée tout d'un coup, au lieu qu'à présent vous prendrez Prague, et aurez, le printemps qui vient, sûrement les troupes d'Italie et les Hongrois à combattre.

Neipperg reste toujours tranquillement dans son camp, tandis que sa cour me fait les offres les plus avantageuses pour ma neutralité, mais à quoi leur servirait-elle? Le grand article serait à présent de disposer l'Électeur, puisqu'il veut entrer en Bohême, qu'il dirige ses marches de façon qu'il recogne avec moi Neipperg; je crois même qu'on pourrait le bloquer, et le réduire, lui et son armée, à se rendre prisonniers de guerre.

Adieu, cher Schmettau, faites dans toutes les occasions mille assurances d'amitié et d'estime à l'Électeur. Je suis votre fidèle ami

Federic.

On n'a rien détaché d'ici que Pestvarmagai et Szchaqui, même vers la Bohême.

Nach der Ausfertigung. Eigenhändig.