590. AU MARÉCHAL DE FRANCE COMTE DE BELLE-ISLE [A SAINT-HUBERTSBOURG].

18 novembre 1741.

Mon cher Maréchal. Dans la grande inquiétude où je suis pour l'électeur de Bavière, et crainte que vous n'ayez point reçu la lettre que Rothenburg vous aura écrite, je vous avertis que l'Électeur s'attend dans peu de jours à une affaire décisive. J'en crains extrêmement le succès, et vous conjure, s'il en est encore temps, de vous rendre à cette armée, qui aussi bien que la cause commune ont un besoin indispensable de votre présence.

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Je vous remercié d'ailleurs mille fois de toutes les peines que vous vous vous êtes données pour ajuster mes affaires;404-1 je puis vous assurer que vous n'obligez pas un ingrat.

Il faut de toute nécessité que nous arrangions, cet hiver, un plan général pour les opérations du printemps, et je compte de vous joindre quelque part pour cet effet. Adieu, mon cher Maréchal, je suis avec toute l'estime imaginable et la plus haute considération, mon cher Maréchal, votre fidèle et inviolable ami

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.



404-1 Vergl. oben Nr. 585.