<116>

6055. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 18. und 21. September, über die Motive des englischen Ministeriums zu der dem Marquis von Mirepoix ertheilten Antwort1 und fasst in dem Berichte vom 21. September die Summe seiner Informationen, für deren Authenticität er sich verbürgt, in den Worten zusammen: „On ne veut entrer dans aucune mesure violente dans le moment présent n'y prendre d'engagement qui y puisse conduire, et, quoiqu'on prétende être insulté, par l'arrêt que Votre Majesté a mis sur la dette de Silésie, l'on préférera de laisser traîner cette affaire sur le tapis à en témoigner un ressentiment prompt dans les circonstances présentes. Quelques ministres se sont même lâchés dans la conversation jusqu'à dire que, quand même Votre Majesté donnerait une réplique à leur réponse,2 ils étaient d'avis qu'on n'y répartît pas, et qu'on attendît des occasions plus favorables pour en marquer le ressentiment qui convenait à l'honneur de la couronne et de la nation.“

Potsdam, 2 octobre 1753.

J'ai bien reçu vos rapports du 18 et du 21 du mois passé, et vous sais parfaitement gré des informations exactes que vous m'avez données au sujet de l'état présent des affaires relativement à mes différends avec l'Angleterre. Comme il faudra voir quel en sera le dénouement, je souhaite que vous continuiez, en attendant, à me donner des nouvelles les plus exactes sur tout ce qui pourra regarder mes intérêts, et particulièrement si les ministres anglais resteront inflexibles à ne point vouloir donner ni argent ni subsides à la Russie, ou si à la fin ils plieront. Du reste, soyez assuré du secret que je vous garderai des anecdotes que vous me marquez.

Pour ce qui regarde la demande que vous me faites pour quelque augmentation de vos appointements, j'entre dans vos raisons et ne laisserai pas de songer à vous aider là-dessus; continuez seulement de me servir avec le même zèle et fidélité que j'ai reconnus en vous jusqu'ici.

Au reste, on m'a montré l'autre jour une lettre d'Angleterre selon laquelle l'on doit avoir fait sortir une escadre en vaisseaux de guerre d'un des ports d'Irlande. Comme vous ne m'avez rien marqué à ce sujet, j'attends que vous me mandiez encore ce qui en est ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


6056. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Potsdam, 2 octobre 1753.

Les plaintes qu'a portées le sieur Gross au vice-chancelier de Pologne3 sur le sujet du colonel Ortinski, et les contestations qui en sont résultées entre le premier et l'Écuyer tranchant de la couronne,4 dont vous me faites votre rapport par votre post-scriptum du 25 de septembre dernier, sont des choses que vous devez vous marquer soigneusement, pour en pouvoire faire usage un jour à aigrir sous main



1 Nr. 6036 S. 103.

2 Vgl. Bd. IX, 349.

3 Wodzicki.

4 Graf Franz Potocki.