<120> douté des bonnes intentions dudit comte, je ne saurais cependant bien concilier ses protestations avec ce que vous m'avez marqué autrefois1 du dessein qu'on méditait sur la Scanie. Il faut croire que, quand une fois le prince Ferdinand de Brunswick sera arrivé à Copenhague,2 et qu'il sera assez heureux pour se concilier l'amitié et la confidence du Roi, il pourra désabuser celui-ci, tout comme le comte de Moltke, de plusieurs fausses impressions que le ministre infidèle leur a données, et ôter la masque à celui-ci.

Federic.

Nach dem Concept.


6061. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

H. B. von Maitzahn berichtet, Stockholm 25. September: „Le ministre de France continue de me prévenir par des démonstrations de politesse auxquelles j'ai toujours répondu avec beaucoup d'empressement … Il y a deux jours que, dans un entretien que j'eus avec lui à sa campagne, où il m'avait invité de venir passer quelques jours, il me parla encore de la nécessité de porter remède aux maux qui affaiblissaient ce pays-ci, et, comme il me disait que, comme ministre de Prusse, j'y pourrais faire beaucoup, je lui répliquai que je m'y employerais avec le plus grand empressement, puisque le grand objet de tout ce que je pouvais avoir à faire dans ce pays-ci, tendait à maintenir et à affermir notre système; que, toutes les fois qu'il croyait que j'y pouvais contribuer, je le priais de me le dire et de me donner ses conseils, dont je ne ferais jamais que l'usage qu'il me prescrirait.“

Potsdam, 6 octobre 1753.

J'ai reçu votre rapport du 25 du mois dernier et suis très content des explications que vous avez eues avec le ministre de France, tout comme des réponses que vous lui avez données. Vous avez d'ailleurs sagement fait de prendre vos précautions afin que la Reine, ma sœur, n'y saurait prendre ombrage de l'apparence de liaison entre vous et ce ministre, ombra'ge que vous éviterez soigneusement, en vous ménageant au possible la confidence dudit ministre.

Federic.

Nach dem Concept.


6062. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Potsdam, 7 octobre 1753.

Dans votre dernière dépêche du 3, vous demandez encore mes ordres si je veux que la distribution de la somme qu'on paiera cette foire-ci à mes sujets créanciers de la Steuer, doive se faire indistinctement, et comment vous vous gouvernerez, au cas que le comte de Brühl refuse de la faire. A cela, je vous réponds que mes ordres antérieurs



1 Vergl. S. 10. 37. 50.

2 Vergl. S. 112.