<157> votre direction seule, qu'il ne m'arrive des avis de différents endroits sur les arrangements très sérieux que les cours alliées du roi d'Angleterre font sans bruit et sous mains. Il m'en paraît qu'il n'est plus temps de biaiser, mais qu'il faut bien que je sache à m'en pouvoir diriger si la France veut la guerre, en laissant prendre les affaires tel train qu'elles voudront, ou si elle veut employer efficacement les moyens qu'il faut, pour la prévenir à temps et de bonne heure encore; c'est sur quoi vos dépêches circonstanciées m'instruiront.

Quant aux nouveaux expédients que M. de Saint-Contest souhaite que je les proposasse pour concilier mon différend avec l'Angleterre au contentement des deux partis, je crois en avoir beaucoup et suffisamment fourni, pourvu qu'on y veuille réfléchir et en faire un bon usage, sans compromettre ma dignité; car quant à cet article, je demande que vous fassiez bien remarquer à M. de Saint-Contest ce que j'ai mis à ce sujet dans ma dépêche dessus alléguée, et que tout prêt que je suis à aplanir ce différend, je ne veux point ramper devant le roi d'Angleterre.

Au surplus, j'ai ordonné à mes ministres de faire attention sur ce que M. de Saint-Contest a désiré touchant le terme d'étrange qui s'est glissé dans le mémoire1 à présenter par mon chargé d'affaires à Londres, et d'y substituer un autre plus doux et convenable.2

Federic.

Nach dem Concept.


6107. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

H. B. von Maltzahn berichtet, Stockholm 9. November: „Le marquis de Puenta-Fuerte, qui pendant son séjour à Copenhague a montré beaucoup de zèle pour l'affermissement du bon système …, vient de me communiquer une idée sur les affaires du Danemark et sur les caresses qu'on fait présentement à cette cour au sieur Ogier, qui est que le sieur Ogier, ne pouvant s'empêcher de paraître satisfait des caresses et des belles Paroles que le baron de Bernstorff lui fait, pourrait par là lui-même contribuer à augmenter le crédit de ce ministre

Potsdam, 20 novembre 1753.

J'ai bien reçu votre dépêche du 9 de ce mois. L'avis que le marquis Fuerte [a donné] au ministre de France, au baron de Hœpken et à vous, pour mettre à l'épreuve les belles promesses que le baron de Bernstorff fait au sieur Ogier, me paraît très bon et très sensé; je souhaiterais seulement que M. d'Havrincourt en profitât,



1 Vergl. S. 149.

2 Lord Marschall berichtet am 4. November: „Le mémoire que Votre Majesté Se propose de faire remettre par le sieur Michell au duc de Newcaste, a été également applaudi, ainsi que j'ai déjà l'honneur de le mander à Votre Majesté. M. de Saint-Contest voudrait seulement qu'on en retranchât le mot d'étrange ou qu'on l'adoucît par quelque autre expression, parceque, selon l'idiome de la langue fançaise, ce mot présente quelque chose de dur et même d'injurieux.“ Unter dem 14 November übermittelt Eichel an den Grafen Podewils den Befehl des Königs, dass „statt dessen singulier gesetzet werden könne.“