<209> pour elle, et que c'était aussi pourquoi j'étais d'avis qu'on ne la devrait pas heurter ouvertement de front, mais agir sagement là-dessus avec elle et la traiter avec douceur et ménagement, pour ne pas lui donner trop d'ombrage, ce qu'à mon avis la prudence demandait absolument.

Au reste, tâchez de ne point me faire de trop amples relations pour des choses ordinaires et quand il ne s'agit pas des affaires de la dernière conséquence, qui alors demandent des détails étendus.

Federic.

Nach dem Concept.


6161. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Berlin, 8 janvier 1754.

J'ai reçu votre rapport du 29 de décembre dernier. Les arrangements que l'Impératrice-Reine continue de faire dans son état militaire, ne semblent pas devoir m'embarrasser du tout dans le courant de cette année, lesdits arrangements se rapportant simplement à la négociation qui est présentement sur le tapis en Russie, qui ne saurait prendre couleur de si tôt, par la très grande différence qui subsiste jusqu'ici entre les parties qui sont en traité à cet égard.

Je me réfère, au reste, sur les particularités que je vous en ai marquées par ma dernière dépêche, lesquelles, tout ainsi que la communication que je vous ai faite du mécontentement du comte Colloredo du ministère anglais,1 vous mettront en état de juger sans peine du sujet sur lequel peut avoir roulé l'entretien dont vous parlez dans votre rapport susallégué, qu'il y a eu en dernier lieu entre le sieur Keith et les comtes de Kaunitz et de Colloredo.

Federic.

Nach dem Concept.


6162. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Berlin, 8 janvier 1754.

Votre rapport du 24 de décembre dernier m'est bien entré. De la façon dont j'envisage l'affaire du traité entre les cours de Vienne et de Modène,2 il se pourrait bien que cette affaire causât encore beaucoup d'embarras et d'inquiétude à la première. Le bien qui en résultera pour mes intérêts, sera que de cette manière je ne me trouverai pas commis seul avec les Anglais et les Autrichiens, puisqu'il faudra que les premiers prêtent leur attention aux démêlés sur les fortifications de Dunkerque, et que les Autrichiens se verront obligés d'avoir égard aux affaires d'Italie, ce qui obligera les uns et les autres de partager leur attention et de ne plus diriger leurs pensées sur moi uniquement.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 206.

2 Vergl. S. 148.