<215> ne souhaitant rien plus ardemment, sinon que la conduite de Votre Altesse soit toujours irréprochable et qu'elle ait approbation de toute l'Europe.

Quant aux bruits que j'apprends avoir couru par rapport à quelque dessein qu'on vous avait attribué relativement à Madame votre mère,1 je proteste à Votre Altesse que je les ai absolument ignorés jusqu'ici et que d'ailleurs j'y serais entré pour rien, n'ayant jamais eu envie de me mêler des affaires qui ne regardent proprement que l'intérieur des familles. Au surplus, je prie Votre Altesse de vouloir être parfaitement assurée que je m'occuperai toujours à ce qui pourra contribuer à la gloire et à la prospérité de Lui et de Sa maison, autant que l'amitié, le parentage et notre alliance le demandent, et que je serai avec des sentiments d'estime invariables, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon cousin

Federic.

Nach dem Concept.


6172. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Berlin, 15 janvier 1754.

J'ai bien reçu votre rapport du 8 de ce mois. Ce que je désire à présent avec empressement, c'est que vous soyez bientôt à même de me donner des nouvelles précises et détaillées au sujet du résultat de la négociation en Russie, où il faut bien qu'il en ait été pris d'une ou d'autre manière, vu que, selon des lettres de particuliers que j'ai vues, le baron de Pretlack est parti le 26 dernier de Moscou pour retourner à Vienne.

D'ailleurs, je serais bien aise que vous puissiez vous instruire de ce que le comte de Flemming a marqué à sa cour des affaires qui ont été agitées, en attendant, à Vienne, parceque mes lettres m'en ont appris qu'il y était arrivé depuis peu un courrier de Londres, et un autre parti ensuite de Vienne pour Moscou, et que les comtes Kaunitz et Colloredo avaient eu des entretiens fort sérieux avec le ministre d'Angleterre, le sieur de Keith.2 Faites de votre mieux pour contenter ma curiosité sur ces sujets, dès que les circonstances vous le permettront.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Die bezügliche Stelle in dem Briefe des Prinzen Ludwig lautet: „J'apprends avec une douleur amère que, dans le temps même où je suis le plus sincèrement ami du Duc mon frère, et où je suis prêt à me sacrifier pour mon pays, on voudrait persuader à Votre Majesté que je projette de tirer ma mère d'un état où les circonstances et l'intérêt du Wurtemberg doivent faire taire tous autres sentiments.“

2 Vergl. S. 209.