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on ne ferait plus la difficulté qu'on a faîte d'abandonner le détail et l'arrangement de cette affaire à nous deux, en cas que Votre Majesté le demandât encore. Je soupçonne quasi qu'on a écrit au comte de Broglie de me faire entendre tout cela, sans me le dire expressément — car je sais qu'il a une correspondance secrète avec une personne1 qui lui signifie immédiatement les sentiments de son maître, qui, à ce qu'il m'a dit ci-devant, est très porté à prendre quelque arrangement de concert avec Votre Majesté — et que le roi de France voudrait peut-être que Votre Majesté fasse parler assez vivement, pour que M. de Saint-Contest soit obligé de proposer l'affaire dans le Conseil. Mais comme ce n'est qu'une conjecture, qui pourrait faire tort à l'Ambassadeur, si on en parlait, j'ose supplier Votre Majesté de n'en rien marquer à milord Maréchal ni d'en faire remarquer quelque chose au sieur de La Touche. Si, au reste, Votre Majesté veut faire de nouvelles propositions, et avec la vivacité que le comte Broglie m'a témoigné être nécessaire pour tirer son ministère de sa léthargie, Votre Majesté jugera Elle-même si Elle veut en charger milord Maréchal ou le chevalier de La Touche, et je crois qu'il Lui sera plus agréable que l'affaire se fasse ici entre l'Ambassadeur et moi, puisqu'il y aura plus de facilité d'éloigner les objections que le ministère de France pourrait faire, l'Ambassadeur s'étant occupé comme moi, autant que nous devions, de ces affaires-là.“

dans, et, pour peu qu'on ait pris garde à ce qui s'est fait à ce sujet dans le temps passé, on trouvera que ce sont des transports qui se font annuellement, en conséquence de certains arrangements que j'ai pris depuis bien d'années, de sorte que, si on en veut tirer des conséquences, l'on en tirera encore l'année future et d'autres qui succèderont, quand on verra exécuter les mêmes arrangements.

Pour ce qui regarde les insinuations que le comte de Broglie vous a faites relativement aux affaires de Pologne, j'en ferai parler mon ministre, le comte de Podewils, au chevalier de La Touche, quoique toujours de manière que le secret du comte de Broglie qu'il vous a demandé, n'en soit point exposé.2

Federic.

Nach dem Concept.


6179. AN DEN ETATSMINISTER GRAF PODEWILS IN BERLIN.

Berlin, 21. Januar 1754.

Ich würde nicht ermangelt haben, bei Ew. Excellenz mich heute Vormittag selbst zu melden und gehorsamst anzufragen, ob Deroselben meine unterthänige Aufwartung machen könne, daferne ich nicht heute früh mit einem starken Katarrhe auf der Brust befallen worden wäre, welcher mir sowohl das Sprechen als die Respiration sehr beschwerlich gemachet hätte und davon ich zwar etwas soulagiret, aber noch nicht gänzlich befreiet bin.



1 Der Prinz von Conty.

2 Vergl. Nr. 6179.