<230> discrétion, si vous trouvez bon d'en glisser adroitement quelque chose à M. de Contest dans les entretiens confidents que vous aurez avec lui.

Federic.

Nach dem Concept.


6195. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 2 février 1754.

Votre dépêche du 18 du janvier dernier m'a été fidèlement rendue. Jusqu'à présent il est bien douteux encore si la Russie voudra entrer au traité de subsides tel qu'il lui a été proposé par le contre-projet1 des ministres anglais, et il faudra attendre le résultat que ceux de Russie y prendront. A la vérité, l'on m'apprend que ceux-ci penchent de tirer leur profit de cette négociation, mais jusqu'ici tout est resté indécis.

En attendant, l'on voit assez clair par ce que vous me marquez de l'empressement du comte de Colloredo pour recommander la persévérance aux ministres anglais, et par tous les autres mouvements dont je suis informé que les ministres autrichiens en Russie se sont donnés pour faire goûter à ceux de Russie le contre-projet anglais, que tout cela n'est qu'un jeu de la cour de Vienne, qui voudrait brouiller les affaires, afin de pêcher en eau trouble aux dépens de ses alliés. Mais je crois le ministère anglais trop clairvoyant pour ne pas s'en apercevoir et pour n'avoir pas trop d'envie d'en être la dupe. Ce qui me confirme dans cette pensée-là, c'est la déclaration qu'il a fait faire à la France, dont je vous ai déjà fait communication,2 savoir que l'Angleterre ne voudrait point prendre de nouveaux engagements avec la Russie, mais qu'elle se tiendrait à ceux qu'elle avait pris avec celle-ci à l'année 1746.3 J'ai de la peine à croire que l'Angleterre voudrait abuser aussi grossièrement la France en agissant contraire à une déclaration aussi positive que celle qu'elle a faite de son propre gré; le démenti qu'elle s'en donnerait, intéresserait trop son honneur et sa dignité. Cependant, vous qui êtes sur les lieux, examinez et marquez-moi si je me trompe dans mes conjectures ou non.

Federic.

Nach dem Concept.


6196. AN DEN GEHEIMEN RATH VON FÜRST IN WIEN.

Potsdam, 2. Februar 1754.

Mir ist Euer Bericht vom 18. richtig eingeliefert worden. Zuforderst finde Ich nöthig, Euch zu erinnern, wie es Mir allemal lieber sein wird, wenn Ihr dergleichen Berichte durch den Etatsminister von Massow4 gehen und denselben über das erforderliche anfragen lassen werdet,



1 Vergl. S. 192.

2 Durch Ministerialerlass vom 22. Januar.

3 Die englische Accession von 1750 zum Petersburger Vertrage von 1746; vergl. Bd. VIII, 205 Anm. 2.

4 In Breslau. Vergl. S. 136.