<270> contribuer au mieux au soutien de la liberté et à l'indépendance de la Suède et à ce qu'elle ne soit opprimée de ses ennemis.

Au reste, vous pouvez protester à M. de Hœpken que, s'il y a des excès commis sur le territoire de la Suède en Poméranie,1 c'est absolument contre mon gré et contre mes ordres, mais que je ne saurais lui cacher que, par toutes les recherches que j'avais fait faire jusqu'à présent à ce sujet, je n'avais trouvé guère qu'une piquanterie forte et bien de l'humeur de quelques-uns de la régence suédoise à Stralsund contre le feld-maréchal comte de Schwerin, ce que nous saurions bien pénétrer ici qu'on ne le saurait faire en Suède.

Federic.

Nach dem Concept.


6252. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 13 mars 1754.

Le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois, m'est heureusement parvenu, au sujet duquel je suis bien aise de vous dire, quoique pour votre direction seule, que vous devez bien vous garder de vous faire entraîner par les impulsions des partisans de la cour pour inspirer des conseils violents à ma sœur, la Reine, parceque je crois qu'on n'a que trop de penchant à la cour pour en prendre de soi-même.

Federic.

Nach dem Concept.


6253. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet, Dresden 9. März, über drei von ihm eingesehene Schreiben des Grafen Brühl an Funcke in Moskau, vom 6., 13. und 20. Februar, durch welche Funcke beauftragt wird, in Moskau vor den Rüstungen Preussens zu warnen, welche ein Attentat gegen die Republik Polen zu bezwecken schienen.

Potsdam, 15 mars 1754.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 9 de ce mois. J'avoue que j'ai été surpris de la malice et de la noirceur de mes ennemis, de ce qu'ils ne laissent pas de me blâmer et calomnier a toutes les occasions, quand même il n'y a pas la moindre vraisemblance et que l'évènement leur a si souvent appris combien ils se sont prostitués au public par les mensonges qu'ils y ont débités.2 C'est en particulier que j'y remarque le déchaînement de la cour de Dresde et de son premier ministre, qui ne peut point se lasser de débiter à mon sujet les calomnies aussi noires



1 Vergl. S. 113.

2 Vergl. Bd. II, 274. 289. 354; III, 144. 188. 251; V, 580; VIII, 512. 531.