<276> il n'y a guère eu que les fondateurs des empires qui aient été véritablement hommes, il semble que la nonchalance et la mollesse ait été le partage de tous leurs successeurs, et je crois qu'on peut attribuer leur condamnable indolence à la mauvaise éducation qu'on donne généralement aux fils des souverains : on les élève pour obéir et non pour commander. C'est dans le fond, mon cher Milord, de quoi vous vous embarrassez guère, et à moi aussi. Je souhaite que votre santé soit bonne pendant ce mauvais temps. Je ne renonce point au plaisir de vous revoir, en vous assurant que personne ne vous estime ni ne vous considère plus que moi.

Federic.

Nach einer Abschrift von der Hand des Secretärs des Lord Marschall.


6260. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 19 mars 1754.

Je vous sais un gré particulier des circonstances assez intéressantes dont vous avez bien voulu m'informer par votre dépêche immédiate du 8 de ce mois. Il n'y a rien de plus vrai que ce que je vous ai marqué par mes dépêches antérieures touchant les subsides que la cour de Vienne a postulés de celle de Londres,1 mais il est vrai encore que la dernière en a rejeté assez loin la proposition et que la cour de Vienne a été de mauvaise humeur contre l'Angleterre à ce sujet, elle qui se croit fondée en droit de ne point être refusée de ses amis et alliés sur les demandes qu'elle leur fait, quelque déraisonnables qu'elles soient, et qui se croit offensée, dès qu'on ne se soumet pas à ses volontés.

Federic.

Nach dem Concept.


6261. AU FELD-MARÉCHAL DE KEITH A BERLIN.

Potsdam, 19 mars 1754.

Je vous remercie bien volontiers de la peine que vous avez bien voulu prendre de me présenter quelques traductions des harangues anglaises de votre façon. Celles que j'ai reçues, me suffisent pour me faire comprendre la manière de penser des membres du Parlement sur l'état du royaume, ainsi je ne veux plus vous donner la peine de faire d'autres traductions, vous sachant bien du gré de celles que vous m'avez envoyées. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. S. 245.