<308> mon égard, pour parvenir à l'accommodement que celui que vous annoncez par votre dépêche du 15 février. Il y a d'ailleurs une autre considération à faire sur laquelle vous me direz votre sentiment, savoir quelles sûretés j'aurais qu'il soit rendu justice à mes gens commerçants qui ont souffert par les déprédations anglaises, supposé que je sache jamais me résoudre de lever préalablement l'arrêt sur l'argent des dettes de Silésie, et que je ne sois pas la dupe d'une si forte démarche, la seule promesse verbale d'un ministre ne me paraissant pas suffisante, après que j'ai fait l'expérience, dans ce que M. de Carteret avait déclaré autrefois au sieur Andrié, du cas qu'on doit faire de pareilles assurances ministériales.

Federic.

Nach dem Concept.


6306. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 23 avril 1754.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 12 de ce mois. Par ce que vous me marquez relativement à la façon de penser de M. de Contest sur les affaires de la Suède, je crois m'apercevoir qu'il faut bien que le marquis d'Havrincourt ait des parents et des amis puissants en France qui le protègent extrêmement, de sorte que je ne crois pas convenir que vous parliez plus à M. de Contest sur le sujet dudit marquis d'Havrincourt,1 mais, s'il vous arrive que M. de Contest vous entretienne des affaires de la Suède, dites-lui qu'il ne fallait du tout s'imaginer que j'avais quelque empire sur ma sœur pour l'obliger à se conformer entièrement aux conseils que je lui inspire; qu'on peut être assuré en France que je lui prêche à toute occasion des sentiments de modération, mais qu'on me répond ordinairement que je n'étais sur les lieux pour voir moi-même les affaires; qu'on y entendait aussi bien qu'ici ses intérêts, mais qu'il faudrait qu'on y fut présent pour comprendre combien de certaines gens se gouvernaient mal envers la cour.

Federic.

Nach dem Concept.


6307. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 27 avril 1754.

Vos rapports du 12 et du 16 de ce mois m'ont été bien rendus. Au sujet du premier, je veux bien vous faire observer que, comme le marquis d'Havrincourt ne voit que noir sur tout ce qui a le moindre rapport aux affaires qui arrivent à la cour de Suède, je crois qu'il a



1 Vergl. S. 280.