<309> trop relevé ce qu'il vous a appris touchant les brouilleries du général Lieven et de sa sœur avec la cour,1 de sorte que j'ai lieu de croire que vous devez vous méfier tant soit peu des avis qu'il vous donne pour de pareils sujets.

Federic.

Nach dem Concept.


6308. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 27 avril 1754.

Je vous sais bon gré de l'avis que vous m'avez donné touchant le courrier dernièrement arrivé de Londres à Vienne. Je serais bien aise, quand vous pourrez vous éclaircir sur ce qui a fait le sujet des dépêches qu'il a apportées.

Il y a beaucoup d'apparence, par les raisons que je vous ai déjà marquées par une de mes dépêches antérieures,2 que la Russie ait accepté le contre-projet d'un traité de subsides entre l'Angleterre et la Russie que le sieur Guy Dickens avait proposé aux chanceliers de Russie, sur quoi je ne sais point cependant vous dire encore quelque chose avec certitude. Il se peut que les arrangements militaires que la cour de Vienne fait actuellement, aient rapport, comme vous conjecturez, aux affaires d'Italie; j'y trouve même beaucoup de probabilité, quand je pense aux soupçons que la cour de France a pris que celle de Vienne ait envie de s'emparer du Modénois, et à la jalousie que la dernière a conçue par rapport aux troupes nombreuses que la France tient assemblées dans le Languedoc et le Delphinat. Mais tout ceci ne doit point détourner votre attention pour approfondir les vues cachées de la cour où vous êtes dans ses manœuvres. L'on m'a voulu révoquer en doute ce que vous m'avez marqué touchant les troupes de Bavière que l'Angleterre avait réclamées;3 j'espère que vous serez à même de me marquer positivement ce qui en est.

Federic.

Nach dem Concept.


6309. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

Potsdam, 27 avril 1754.

J'ai bien reçu votre rapport du 15 de ce mois. Bien que l'avis d'un chipotage entre les cours de Vienne et de Dresde par rapport à un mariage à faire entre le prince Xavier et l'aînée des archiduchesses,4 en vue de placer le Prince sur le trône de Pologne, quand il viendra à vaquer, me soit venu d'assez bonnes mains à Vienne, je n'ai point pu me persuader que l'avis en soit fondé, vu les grandes difficultés presque



1 Vergl. S. 223.

2 Die Mittheilung war nur an Lord Marschall und an Maltzahn erfolgt (Nr. 6296. 6297).

3 Vergl. S. 298.

4 Vergl. S. 284.