<31> chose au chevalier de La Touche1 sur les démarches qu'il a faites ici touchant l'affaire des prises, que ce que je vous ai fait communiquer, de sorte que vous pourrez vous expliquer là-dessus avec M. de Contest, afin que les fers soient mis bientôt au feu pour parvenir à un accommodement raisonnable.

Federic.

Nach dem Concept.


5979. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Potsdam, 2 août 1753.

Mon ministre à la cour de Vienne, le conseiller privé de Klinggærffen, m'ayant marqué par sa dernière dépêche à la date du 25 du mois dernier qu'il s'attendait encore à ma résolution touchant ma voix à accorder au prince de Thurn et de Taxis pour son admission au Collège des Princes du Saint-Empire à la Diète, j'en ai été bien surpris, d'autant qu'il y a plusieurs semaines déjà2 que, sur un rapport du département des affaires étrangères, je me suis assez amplement expliqué que, pourvu qu'il y aurait une majorité des voix pour ce Prince — de laquelle l'on ne saura pas douter, vu les grands mouvements que l'Empereur et l'Impératrice-Reine se donnent pour l'obtenir des États — je ne voudrais point lui refuser ma voix, à la condition annexée par rapport aux réversales qu'il donnera, mais faire plutôt de bonne grâce ce que je ne saurais empêcher, afin de me faire fête auprès de la cour impériale.

Ma volonté est donc que, sans perdre plus de temps ni plus tramer une affaire pour laquelle je me suis décidé, vous devez instruire le sieur de Klinggræffen et faire expédier le nécessaire en conformité de ma volonté déclarée. Et sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


5980. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A COMPIÈGNE.

[Potsdam], 3 [août 1753].

Mon cher Milord. La scène de Voltaire et de la Denis doit vous apprendre qu'il ne faut juger personne sans l'entendre. Voltaire et la Denis ont fait tant de frasques à Francfort qu'ils se sont attiré de la part de Freytag tous les mauvais traitements qui leur sont arrivés.3 Voltaire, armé d'un pistolet, a voulu tuer le secrétaire du résident, et la Denis a voulu réclamer l'autorité impériale contre l'arrêt que j'avais mis sur la personne de Voltaire. Toutes ces particularités me sont revenues depuis que je vous avais écrit. Si cependant Freytag avait été moins juridique dans cette affaire, et qu'il eût eu le bon sens de comprendre qu'il avait affaire à un fol et une folle, il aurait agi moins à la rigueur qu'il n'a fait. Le mal qu'il y a pour lui, c'est qu'il écrit



1 Vergl. S. 7.

2 Vergl. Bd. IX, 459.

3 Vergl. S. 14.