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6345. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Berlin, 25 mai 1754.

J'ai reçu votre rapport du 21 de ce mois. Il n'est rien qui empêche que vous ne communiquiez en gros au comte de Broglie de quoi il s'agit dans les chipotages sur un traité de subsides entre les cours de Londres, de Vienne et de Moscou, pourvu que le canal d'où vous puisez vos avis, n'en soit pas exposé.1 J'attends, au surplus, avec impatience le rapport que vous me faites espérer de ce qui vous parviendra dudit canal des avis sur tout ce que j'ai d'affaires intéressantes. C'est pourquoi vous vous empresserez au possible de me contenter, de la manière la plus circonstanciée que vous pourrez là-dessus.

Federic.

Nach dem Concept.


6346. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Berlin, 26 mai 1754.

J'ai reçu votre rapport du 15 de ce mois et suis bien aise de vous dire que, quand le général de Treskow a éclairé l'avis qui lui était arrivé et que je vous ai donné tel qu'il m'était revenu,2 il a trouvé absolument faux ce qu'on lui avait rapporté touchant la marche de quelques régiments en Moravie, et que ce qui lui avait été rapporté comme une marche de régiments, ne fut autre chose qu'un transport de quelques centaines de recrues, qu'on envoyait de Hongrie à des régiments hongrois en Moravie.

Au reste, toutes les circonstances présentes des affaires de l'Europe me confirment qu'il n'y aura que des démonstrations pendant cette année-ci.

Federic.

Nach dem Concept.


6347. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

[Potsdam], 28 [mai 1754].

Je vous avoue, mon cher Milord, que votre lettre du 10 du mois m'a paru un peu énigmatique; il est bien difficile de comprendre des choses dont on n'est pas au fait, toutefois je suis bien aise de vous savoir hors d'embarras, sans savoir en quoi cet embarras a consisté.

Je n'ai jamais entendu nommer le sieur Gceuring dont vous me parlez, je devine bien moins comment il peut avoir besoin de moi; cependant, je m'en chargerai volontiers sur votre recommandation, dût-il m'être inutile au demeurant. Votre lettre m'a trouvé au milieu de mes



1 Vergl. S. 288. 295.

2 Vergl. S. 318.