<364> des promesses de cette cour relativement aux liaisons à prendre entre Votre Majesté et Sa Majesté Danoise. J'ai reconnu par les discours de ce ministre qu'il espère toujours fort de réussir eu égard aux dispositions présentes de cette cour, mais qu'il ne se trouve pas pleinement autorisé de sa cour pour agir en cette affaire. Je ne saurais même douter, par tout ce qu'il m'a fait entendre, que le ministère de Versailles ne doive lui avoir donné à connaître, par rapport à cette négociation, sur ce qu'il peut en avoir mandé par le passé, que, quand on saurait directement là-dessus les intentions et les sentiments de Votre Majesté, on ne manquerait pas de lui donner les instructions nécessaires. Je vois clairement en cette affaire, ainsi que dans plusieurs autres, que le ministère français désire d'attirer en France toutes les négociations, de sorte que, si Votre Majesté trouvait bon, comme ce doit être bientôt le moment que la cour de Versailles va lui donner communication de son renouvellement d'alliance avec la cour de Danemark, de saisir cette circonstance pour donner à connaître à la France les dispositions où Elle se trouve de resserrer également les nœuds d'amitié qui L'unissent avec la cour de Danemark, j'ai tout lieu de croire qu'on ne tardera pas d'envoyer là-dessus les instructions nécessaires au sieur Ogier, et que ce ministre emploiera tous ses soins pour faire réussir cette négociation.

Hæseler.

Nach der Ausfertigung.


6374. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 24 juin 1754.

J'ai reçu votre rapport du 8 de ce mois. Rien n'est plus vrai et avéré, si ce n'est que, sur les ordres de Leurs Majestés Impériales, le maréchal comte de Neipperg1 travaille actuellement à un plan d'opération, de sorte qu'il n'y a plus lieu de douter sur le fait; mais la grande difficulté qui reste, c'est de savoir sur quoi ce plan roule.

Au surplus, je souhaiterais que, dans vos dépêches ordinaires que vous m'adressez immédiatement, vous ne vous étendissiez pas aussi amplement sur les affaires que mes ministres du département des affaires étrangères vous ont communiquées, comme par exemple sur l'intention du baron Beckers d'entrer au service autrichien, chose qui m'intéresse peu, mais sur laquelle vous sauriez bien entrer en détail dans les dépêches que vous adressez audit Département.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 344.