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6386. AN DEN GEHEIMEN RATH VON FÜRST IN WIEN.

Potsdam, 9. Juli 1754.

Fester, besonders lieber Getreuer. Ich habe Euren Bericht vom 29. voriges erhalten und approbire zwar dasjenige, so Ihr dem Grafen von Kaunitz auf das Ansinnen, als ob Ich die par représaille ohnlängst geordnete Erhöhung derer schlesischen Imposten1 auf die österreichische Waaren nicht zur Execution bringen lassen sollte, geantwortet habet, immaassen, da Ich Meines Ortes nicht den Anfang mit Erhöhung derer Imposten gemachet, vielmehr, da dortiger Orten solches geschehen, lange genug nachgesehen habe und um Remedirung dessen alle gehörige Vorstellung vergeblich thun lassen, Mir nunmehro auch wohl nicht anzumuthen ist, dass Ich den Anfang mit Aufhebung des Impostes mache, ohne dass man dortigerseits etwas dazu thun will. Da Ich aber auch zugleich wahrnehmen muss, wie Eure Negociation einen Weg wie den anderen trainiret, so muss Ich Euch zu erkennen geben, dass Ich sehr übel davon zufrieden bin, dass Ihr Meinen Ordres deshalb nicht gehörig nachlebet, und wiederhole Euch dannenhero nochmals, dass Ihr einmal ein Ende in der Sache machen und zwar Euer Promemoria übergeben könnet, sodann aber auch, wenn solches ohne Effect ist oder in neue Weitläuftigkeiten ausschlagen sollte, die Sache Meinen Ordres zufolge endigen sollet.

Friderich.

Nach dem Concept.


6387. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 9 juillet 1754.

Vous ne devez nullement vous alarmer ni de ce que les gazettes disent des ostentations de Russie, ni de ce que d'autres à Vienne vous en ont annoncé. Je suis trop intéressé pour ne pas savoir au juste ce qui se passe en Livonie, et vous m'en pouvez croire que, jusqu'à présent, ce ne sont que de simples démonstrations, qu'on affecte même de les cacher ou de paraître au moins qu'on n'en ait d'autre but que de faire camper les troupes par différents petits corps. Il faut que ceux qui en mettent le nombre au delà de 100,000 hommes, outre les troupes irrégulières, soient bien mal appris, et ceux encore qui comptent le puissant subside que l'Angleterre accordera à la Russie, pourront bien avoir compté sans leur hôte, vu que celle-ci en est encore bien éloignée. L'Angleterre ne veut point acheter la Russie au prix qu'elle voudrait se vendre, et toute la résolution qu'on y a prise depuis l'arrivée du courrier de Guy Dickens, c'est de lui répondre que les demandes des ministres de Russie sont si exorbitantes qu'il n'y a pas moyen de traiter avec eux, à moins qu'ils ne se contentent du subside médiocre que



1 Vergl. S. 332.