<372> l'Angleterre leur a offert. Tout ce que le comte de Colloredo à Londres insinue à cet égard au ministère anglais, se réduit à flatter le ministère que la Russie, convaincue qu'on ne veut pas aller au delà des offres faites, se rendra, et que le traité saurait encore avoir lieu. Voilà des circonstances sur lesquelles vous pouvez compter. Au surplus, je vous ai déjà instruit, il y a quelque temps,1 combien les demandes des ministres de Russie diffèrent de ce que l'Angleterre lui a offert en subsides.

Federic.

Nach dem Concept.


6388. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 9 juillet 1754.

La dépêche que vous m'avez faite du 28 du mois passé de juin, m'a été fidèlement rendue. Pour vous y répondre, je commencerai d'abord de vous dire que, pourvu que vous eussiez réfléchi sur les circonstances où je suis actuellement encore avec le roi d'Angleterre à plus d'un égard, vous ne vous seriez point ombragé du bruit qui, à ce que j'apprends, a couru comme si j'avais dessein d'envoyer à Londres un ministre caractérisé; au moins comprendrez-vous qu'il n'y a nulle apparence de vérité dans ce bruit, dans le moment présent. Ce qui cependant ne soit dit que pour votre direction seule.

Quant aux nouvelles que vous me marquez par rapport aux affaires publiques, vous devez continuer à être bien attentif sur ce qui regarde la négociation avec la Russie et tâcher surtout de tirer bien à clair la réponse qu'on fera au sieur Guy Dickens, quand on lui renverra son courrier, afin de pouvoir m'en informer bien exactement.

Federic.

Nach dem Concept.


6389. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 9 juillet 1754.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois. Comme vous y marquez des sommes assez considérables que le roi de Danemark songe d'employer pour pousser le commerce de ses États dans les Indes occidentales, je serai bien aise que vous m'informiez exactement d'où ce Prince peut trouver les fonds pour faire ces dépenses, sans déranger ce qu'il lui [faut] employer de ses revenus ordinaires pour les besoins de l'État. D'ailleurs, je crois qu'il lui reste des dettes assez considérables à acquitter, du temps encore de feu son père.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. S. 343. 344.