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Nous avons l'émissaire de la Crimée a opposer à tout cela, qui est venu ici avec les ordres de faire tout ce que le comte Broglie lui dira, de sorte qu'en cas que la Russie fasse faire des déclarations, le Tartare en fera dans le même goût. C'est le consul de France en Crimée qui l'a écrit à l'ambassadeur de France, et celuici a demandé un truchement, pour pouvoir se concerter avec l'émissaire.“

bien de la satisfaction par rapport à ce que vous me marquez de l'émissaire de la Crimée et des instructions qu'il a. En attendant, je me persuade encore qu'il y aura plus de paroles que d'effet dans toutes ces fermentations qui règnent entre les deux partis, vu que la cour ne saurait ignorer que, quand même le plan qu'elle a projeté, sortirait son effet, la confusion n'en deviendrait que plus grande et mettrait empêchement à ses autres desseins. Au reste, n'auriez-vous pas bientôt à me communiquer quelques nouvelles intéressantes qui vous seront parvenues par l'homme confident, puisque le temps me tarde d'en avoir par rapport à certaine négociation?1

Federic.

Nach dem Concept.


6397. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

Potsdam, 22 juillet 1754.

J'ai reçu votre rapport du 12 de ce mois, qui, ne m'offrant rien d'intéressant, ne me laisse que de vous dire que vous devez continuer de me marquer exactement de temps en temps le train que prendra l'affaire touchant les différends entre la France et l'Angleterre par rapport à leurs possessions aux Indes occidentales,2 dont je serai bien aise d'être instruit.

Au reste, comme il se fait à Paris des cordes de nerfs de bœufs pour les mettre sous les chariots, et qu'on nomme ordinairement des soupentes, desquelles je voudrais bien avoir une paire, vous en aurez soin, mais me marquerez, au plus tôt possible, combien ces soupentes me pourront coûter.

Federic.

Nach dem Concept.


6398. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 22 juillet 1754.

La dépêche que vous m'avez faite du 12 de ce mois, m'a été fidèlement rendue. Bien que je ne mette le moindre doute en tout ce que vous continuez de me marquer par rapport au système adopté présentement du ministère britannique et à ses sentiments pacifiques, à moins de nouvel évènement qui regarde les intérêts de la nation, je ne veux cependant vous point cacher qu'on en juge bien différemment à Vienne,



1 Vergl. S. 346 Anm. 1.

2 Sic. Vergl. S. 260.