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nouvelle chez le comte Brühl, soutint qu'aucun nonce ne saurait rompre la Diète avant l'élection du maréchal, n'ayant, avant la légitimation qui se fait immédiatement après cette élection, qu'une voix passive uniquement pour cette élection, et le comte Brühl, y venant après, parla dans le même sens et dit au comte Broglie que le Roi voulait faire durer les sessions jusqu'au terme prescrit pour la fin de la Diète. C'est là-dessus que nous envoyâmes chez le Grand-Général et le palatin de Belcz, leur faire dire que notre avis était que leurs nonces demandassent au Roi de faire congédier cette Diète et de donner l'administration,1 ou qu'ils formassent quelque autre plan, s'ils savaient quelque chose de mieux, puisque de soutenir que la Diète ne pouvait pas se rompre avant l'élection du Maréchal et de la faire traîner encore les trois semaines qu'elle aurait dû durer, ne serait que perdre son temps. Le comte Brühl ajouta encore, en parlant au comte Broglie, que, si les Czartoryski croyaient avoir empêché l'administration, ils avaient justement pris les moyens qu'il fallait pour déterminer le Roi à la donner; qu'en général ils se comportaient à ne devoir pas espérer la continuation des bonnes grâces de leur maître, et qu'ils devaient pourtant savoir que, quand il les ôtait une fois, c'était sans retour.“

tinuera, ou si ces propos n'ont été jetés à vous et au comte de Broglie pour vous faire perdre la piste de ses menées, afin de tromper plus facilement le Grand-Général. J'attends vos nouvelles sur les suites du susdit évènement.

Federic.

Nach dem Concept.


6501. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Hellen berichtet, Haag 18. October: „Il m'est revenu que M. de Gisors2 va faire un tour à Pétersbourg, que la cour de Russie est prévenue là-dessus, et qu'on y a résolu d'avance de lui témoigner beaucoup d'honnêtetés et de politesses, mais aussi de lui tourner le dos, s'il hasarde le moindre petit mot d'affaires.“

Potsdam, 29 octobre 1754.

C'est avec satisfaction que j'ai vu par vos rapports du 18 et du 22 de ce mois la facilité avec laquelle Leurs Hautes Puissances se sont prêtées à vous faire expédier sur vos instances les passe-ports pour le libre passage des trente chevaux anglais par le territoire de la République qui seront livrés par le nommé Laurence Cassel pour mes écuries.

Quant à ce qui vous est revenu par rapport au comte Gisors et du prétendu voyage qu'il croit faire à Pétersbourg, vous devez prendre



1 Administration für die Ordinatie Ostrog.

2 Vergl. S. 339.