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6531. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Potsdam, 23 novembre 1754.

J'ai bien reçu votre rapport du 14 de ce mois. Quant au passeport concernant la poudre à tirer dont vous faites mention dans votre post-scriptum, vous n'avez point deviné au juste, en alléguant les circonstances dont vous parlez, la raison qui m'a mué à en faire traîner l'expédition pendant quelque temps. La [raison] véritable en a plutôt été que, comme je savais de science certaine que la cour de Dresde se servait de ces différents transports qu'elle faisait faire en Pologne, pour y faire voiturer de fortes sommes de timpfs polonais monnayés à Leipzig sur un pied de fort bas aloi, pour les faire circuler en Pologne, j'ai eu mes bonnes raisons pour y mettre quelque empêchement. Mon intention est cependant que ce que je viens de vous dire à ce sujet, ne doive vous servir que pour votre direction seule.

Federic.

Nach dem Concept.


6532. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 23 novembre 1754.

J'ai reçu le Tapport que vous m'avez fait du 13 de ce mois. Comme l'on m'assure de Londres qu'on n'y songe, également qu'à la cour ou vous êtes, à la Russie et moins encore à la négociation subsidiaire avec celle-ci, je commence presque à présumer que cette négociation est autant que rompue, et que le chancelier Bestushew n'a pas su disposer sa souveraine de se contenter des subsides que l'Angleterre a offerts, et dont elle ne veut se départir absolument. Quoique ce ne soient que des conjectures, j'y suis presque confirme par la nouvelle que l'on a eue d'une maladie qui doit avoir pris depuis quelque temps ledit Chancelier, ayant remarqué plus d'une fois que, quand les affaires ne se tournent pas à son gré, il couvre ordinairement le dépit qu'il en a, par quelque maladie.

Les trois points se sont trouvés, la présente sera marquée de deux lignes.

Federic.

Nach dem Concept.


6533. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 23 novembre 1754.

J'ai reçu votre rapport du 8 de ce mois, qui m'a fait plaisir en m'apprenant que les ministres étrangers à la cour où vous êtes paraissent être tout désœuvrés, et que ceux de la cour ne songent actuellement qu'aux affaires qui regardent uniquement la Grande-Bretagne. C'est dont je souhaiterais bien la continuation.