<491> compter que je me ferai le plaisir le plus sensible de resserrer de plus en plus les nœuds d'une union aussi heureusement établie, et que je ne désire rien davantage que de voir rétablie une parfaite harmonie entre deux maisons liées si étroitement ensemble par le sang et par leurs intérêts réciproques. Vous pouvez être assuré que j'y contribuerai tout ce qui dépend de moi. En attendant, je crois qu'un des meilleurs moyens pour y parvenir serait d'engager par le canal de la cour de France celle de Manheim à faire, elle la première, quelques avances et des propositions, pour dissiper entièrement par là les nuages qui ont paru donner de l'atteinte à la conservation d'une amitié qui n'a ci-devant souffert la moindre altération. J'abandonne cette réflexion à vos lumières et à votre zèle reconnu et, en attendant, je ferai faire les mêmes insinuations à la cour de France.

J'espère, au reste, que vous voudriez bien assurer l'Électeur votre maître de ma parfaite considération et amitié, aussi bien que de mon attachement inaltérable pour ses intérêts, qui me seront toujours aussi chers que les miens propres. Je ne changerai non pas de sentiments pour vous.

Federic.

Nach dem Concept.


6555. AU SECRÉTAIRE VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 17 décembre 1754.

J'ai reçu votre rapport du 10 de ce mois et ne comprends pas bien sur quoi se peuvent fonder les scrupules des États-Généraux pour traîner l'affaire de la garantie des actes que le prince héréditaire de Cassel a signés, et des arrangements que son père a pris pour la conservation de la religion protestante dans ses États; car, pour ce qui regarde ceux qu'on vous a allégués, ils me paraissent être faibles et frivoles. Enfin, [pour] que vous soyez aussi instruit du contenu de l'acte de garantie que j'ai donnée aux susdits arrangements, j'ai ordonné à mes ministres de vous en envoyer la copie, que vous sauriez laisser voir et lire là où vous croyez que cela se puisse faire convenablement, sans en donner cependant d'autres copies.

Federic.

Nach dem Concept.


6556. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 17 décembre 1754.

Je viens de recevoir votre rapport du 29 du novembre dernier, par lequel j'ai vu avec plaisir la part sincère que le roi d'Angleterre a prise au chagrin que le landgrave de Hesse-Cassel a eu de son fils, le Prince héréditaire, par rapport à son changement de religion, et que le Roi lui a offert son assistance et ses conseils pour qu'il n'en arrive pas d'autres suites fâcheuses. Comme le Landgrave a demandé la