<71> de l'Angleterre, dans lesquels on se flattait qu'elle se maintiendrait, mais qu'on sentirait à Moscou que, vu la position actuelle des affaires intérieures de l'Angleterre et à la veille d'une nouvelle élection de Parlement, le ministère ne saurait prendre aucun engagement relatif à des subsides, crainte de mettre la nation de mauvaise humeur et de s'attirer par là des difficultés sur les bras qui pourraient être sujettes à de grandes conséquences pour lui; qu'on espérait nonobstant que la cour de Russie ne laisserait pas de se prêter à tout autre arrangement pour fortifier l'alliance du Nord, et que, si contre tout attente on avait besoin un jour ou autre de profiter des dispositions favorables dans lesquels on se trouvait à Moscou, on espérait qu'on y trouverait également la même façon de penser en faveur de l'Angleterre que l'on y avait actuellement.

Voilà le langage poli, mais déclinatoire pour des subsides, que le ministère anglais a tenu vis-à-vis de la Russie; aussi les subsides énormes que celle-ci a demandés, ont opéré sur le ministère anglais qu'on a pris des mesures de se raccommoder avec moi au sujet des différends par rapport aux prises maritimes qu'on avait faites autrefois sur mes sujets, de sorte que j'ai tout lieu d'espérer que ces différends seront accommodés au premier jour. Ce que je ne vous dis cependant que pour votre direction seule.

Au surplus, quelque désir que j'aie de fortifier mon parti et celui de la France en Pologne,1 il faudra toujours que vous me proposiez une certaine somme en argent qu'il faudrait employer en Pologne pour fortifier et augmenter notre parti afin que je sois à même par là de me concerter là-dessus avec la France, ce qui me restait encore de vous dire sur votre dépêche du 28 dernier. D'ailleurs, en fortifiant notre parti en Pologne je n'aimerais pas que les choses vinssent à des éclats, ni qu'on les poussât au point qu'elles dégénérassent en confédérations, ni à des ruptures ouvertes. J'attends que vous vous expliquiez sur tout ceci.

Federic.

Nach dem Concept.


6030. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 28. August, dass Mirepoix ihm am 22. mit- getheilt habe : „Qua sa grande surprise le duc de Newcastle avait changé de ton … et lui avait déclaré, le mercredi2 auparavant, que l'on ne pouvait pas ac- cepter les expédients proposés par Votre Majesté3 … et donner aucune satisfaction à Votre Majesté que préalablement Elle n'eût levé l'arrêt mis sur la dette de Silésie; que tout le Conseil du Roi était

Camp de Spandau, 11 septembre 1753.

Vos dépêches du 28 et du 31 du mois dernier m'ont été ren dues à la fois. Je me suis douté que l'arrivée du courrier que le sieur Guy Dickens a dépêché au ministère anglais avec la réponse et les propositions des ministres



1 Vergl. S. 57.

2 15. August.

3 Vergl. S. I