<84> de ses sujets de la Grande-Bretagne, Leurs Majestés Impériales y ont répondu de la manière la plus amiable et la plus cordiale et déclaré en termes précis et formels qu'elles étaient prêtes d'entrer dans aucunes mesures que Sa Majesté Britannique jugerait à propos pour maintenir la tranquillité publique et pour sa propre sûreté et défense contre aucunes violences que Sa Majesté Prussienne lui pourrait faire.

Telles étant les dispositions de la cour de Vienne, le soussigné envoyé extraordinaire ne saurait avoir le moindre doute que cette cour ne soit portée à concourir avec le même zêle et ardeur à assister efficacement Sa Majesté Britannique contre aucunes entreprises hostiles de la part du roi de Prusse et à contribuer par là au maintien de la tranquillité publique, laquelle il y a lieu de croire que Sa Majesté Prussienne ne hasardera pas de troubler à la légère, si elle voit qu'une Princesse d'une puissance aussi formidable que Sa Majesté Impériale est dans la ferme intention de la soutenir.

Guy Dickens.



B.
Note.

Moscou, 13/24 mai 1753.

Comme il a plu au ministère impérial de Russie de faire à l'ambassadeur de Leurs Majestés Impériales et Royales des Romains, dans la conférence d'hier, les deux demandes suivantes :

1° Si à l'occasion de l'ouverture confidente faite par la cour britannique à la cour impériale romaine touchant une négociation pour un corps de troupes qui doit être entamée ici, et de la réquisition préalable faite à Vienne que si, en cas que l'on en vînt à des hostilités entre les cours britannique et prussienne, on voulût reconnaître de la part de la cour impériale romaine le casus fœderis, et

2° A combien montait de la part de la cour impériale romaine le corps auxiliaire stipulé par les alliances avec la cour britannique et celle d'Hanovre —

l'ambassadeur impérial romain n'a pu manquer de faire savoir au susdit ministère impérial de Russie qu'à l'égard de la première question les avis dudit ambassadeur, correspondant avec le promemoria présenté ici le 27 avril par l'envoyé d'Angleterre, M. de Guy Dickens, à savoir que, lorsque Sa Majesté Britannique a fait faire à Leurs Majestés Impériales Romaines la réquisition pour l'assistance stipulée par les traités et alliances entre les deux cours, Leurs Majestés Impériales Romaines, pour faire voir qu'elles sont toujours accoutumées à satisfaire pleinement à leurs engagements, ont d'abord le lendemain après la réquisition faite par le ministre britannique donné la réponse suivante, à savoir : « Que Leurs Majestés Impériales, toujours empressées à donner à Sa Majesté Britannique les preuves les plus convaincantes de leur cordiale amitié, ne manqueront jamais de remplir très religieusement et au »