6038. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 17 septembre 1753.

La présente n'est que pour vous dire que je vous saurai tout le gré du monde, si vous pouvez presser au possible l'homme de confidence et même l'aiguillonner par quelque extraordinaire pour qu'il vous fasse avoir les pièces dont vous faites mention dans votre dépêche du 4 du mois présent. Vous jugerez vous-même de l'impatience que j'ai d'être bien instruit de la suite de la correspondance de Russie,105-4 de même que de celle d'Angleterre, et combien il m'importe de voir clair dans toutes ces affaires, tandis que les forces de Russie se fortifient de plus en plus dans la Livonie, et que leur nombre s'augmente, sans qu'on sache jusqu'à présent d'où les ministres de Russie tirent les frais qu'il faut de toute nécessité qu'ils emploient, et si ce n'est pas au moyen de quelques remises en argent qu'on leur a faites secrètement, soit de<106> Londres soit d'Hanovre. Appliquez-vous donc bien de me satisfaire sur des sujets si intéressants, afin que je sache régler mes mesures là-dessus, sans que je fasse quelque fausse démarche.

Federic.

Nach dem Concept.



105-4 Vergl. S. 70.