6073. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A LEIPZIG.

Potsdam, 16 octobre 1753.

J'ai bien reçu les rapports que vous m'avez faits du 10 et du 13 de ce mois et ne doute pas que vous n'ayez actuellement reçu les instructions que mes ministres vous ont dépêchées par un exprès touchant l'accommodement par rapport aux affaires de la Steuer. Vous savez, de plus, mes intentions que je veux agir droitement là-dessus avec la cour de Saxe et payer de bonne foi et avec des complaisances tous les mauvais procédés dont elle s'est fait une coutume d'agir à mon égard.

Pour ce qui regarde l'affaire touchant les distinctions entre les ministres étrangers que le comte de Wackerbarth a tenté d'introduire à la table du Roi et à celle du Prince électoral, je ne trouve pas convenable que vous en fassiez un point de votre négociation, ni une affaire sérieuse; car, dès qu'on commence d'être pointilleux sur ces sortes de choses auprès d'une cour, il le faut être également auprès de toutes les autres, ce qui me causerait des embarras dont je n'aime pas d'être chargé sur des choses que je n'envisage que comme de pures bagatelles, de sorte que, si les insinuations que vous ferez particulièrement là-dessus au comte de Brühl, n'opèrent pas de changement sur lui, je ne veux point en être mêlé, et il faudra laisser l'affaire telle qu'elle est.

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Au reste, je serais bien aise que vous suiviez la cour à Hubertsbourg, en conséquence de l'invitation qu'on vous en a faite.

Federic.

Nach dem Concept.