6104.. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

H.B. von Maltzahn berichtet, Stockholm 30. October, über eine Conferenz des Freiherrn von Höpken mit ihm und Rohd: „Il ne fit que nous répéter ce qu'il m'avait déjà appris . . . sans nous donner d'autres particularités que celle que le corps de Cosaques dont j'ai fait mention dans mon dernier rapport, devait être de 20,000 hommes, et que c'était Votre Majesté qui faisait le grand objet de tous les mouvements qu'on donnait aux cours alliées à l'Angleterre . . . Je me suis rencontré depuis avec le baron de Hœpken et je n'ai pas tardé de le remettre sur la même matière, en le faisant souvenir de ce qu'il m'avait dit précédemment qu'on se ressentait jusques en ce pays-ci des mouvements que la cour d'Angleterre se donnait. Il me répondit qu'il comptait m'entretenir sur ce sujet, mais, comme ce serait une conversation de longue haleine, il la remettrait a un moment plus commode; qu'il serait bien aise de me parler à fond sur la situation présente des affaires, qu'il regardait comme extrêmement délicate, et qu'à commencer par le Danemark, il croyait qu'il était indispensablement nécessaire de se coûduire envers cette cour avec une circonspection infinie. Il me fit un assez long raisonnement là-dessus, qui tendait à me faire voir qu'il fallait éviter, autant que possible, de marquer à la cour de Danemark qu'on se méfiait d'elle, puisque ce serait fournir au baron de Bernstorff un moyen dont il se servirait contre nous auprès de son maître; que d'ailleurs ce ne serait pas une chose si aisée au ministre danois, tout mal intentionné qu'il était, de faire changer de système à son maître et surtout de l'engager à une rupture avec la Suède.“

Potsdam, 17 novembre 1753.

Les rapports que vous m'avez faits depuis le 30 du mois dernier jusqu'au 6 de ce mois, m'ont été bien rendus, tout comme ceux que le ministre de Rohd m'a adressés encore.

Comme je sais tout le gré possible au baron de Hœpken des confidences qu'il a bien voulu me faire de tout ce qui lui est revenu par rapport aux mouvements qui se font présentement entre les cours de Londres et de Moscou, vous l'en remercierez le plus affectueusement de ma part et le prierez de vouloir bien continuer à me faire parvenir par vous de pareilles communications. Au surplus, je crois convenir à mes intérêts que vous fassiez confidence de tous ces avis à M. d'Havrincourt, afin qu'il s'en puisse expliquer avec le baron de Hœpken et en faire après son rapport à la cour de France.

Federic.

Nach dem Concept.

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