6185. AU LORD MARÉCHAL D'ÉCOSSE A PARIS.

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Lord Marschall von Schottland berichtet, Paris 11. Januar: „Il paraît que les cours de France et de Turin songent à se rapprocher insensiblement. Elles viennent de conclure entre elles une convention relativement à un certain droit de mer que le port de Villefranche était

Berlin, 26 janvier 1754.

J'ai reçu à la fois les dépêches que vous m'avez faites du 11 et du 14 de ce mois, et vous sais gré des particularités dont vous avez bien voulu m'instruire touchant la

en possession, depuis des temps immémoriaux, d'exiger des vaisseaux français qui passaient à sa portée. La perception de ce droit a donné occasion à de fréquentes contestations entre les deux cours … Après qu'on fut convenu des points principaux d'une pareille convention, l'expédition de l'acte donna occasion à de nouveaux débats, qui en retardèrent longtemps la conclusion. La cour de Turin prétendait alterner avec celle de France dans les titres et dans la signature, prérogatives qu'on n'a pas voulu lui accorder ici, et sur lesquelles elle a insisté longtemps, en alléguant l'exemple de l'Espagne dont elle avait obtenu l'alternative dans le traité d'Aranjuez225-1 … A la fin, on s'est arrêté au tempérament que la convention serait passée au nom de la ville de Marseille.“

convention faite entre la cour où vous êtes avec celle de Turin par rapport à l'affaire de Villefranche. Ce que je veux bien vous recommander à ce sujet, c'est que vous ne devez perdre aucune occasion pour insinuer aux ministres de quelle conséquence il est pour la France de s'accrocher le roi de Sardaigne, pour conserver la balance en Italie, et que, sans s'être attaché ce Prince, la France ne saurait jamais contre-balancer en Italie la maison d'Autriche, qui, après son traité fait avec le duc de Modène,225-2 aspirait ouvertement à se rendre dépendante toute l'Italie.

Federic.

Nach dem Concept.



225-1 14. Juni 1752.

225-2 Vergl. S. 212.