6231. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

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Maltzahn berichtet, Stockholm 8. Februar, dass er für die in Gemässheit des Immediaterlasses vom 22. Januar256-1 von ihm entworfenen Charakteristiken der vornehmsten Anhänger der Hofpartei (Baron von Ungern, Baron Erich Wrangel, Oberst Sterniel, Graf Bielcke, Dahn) sich bei der Kürze seines bisherigen Aufenthaltes in Stockholm zum grossen Theile auf die Urtheile anderer habe verlassen müssen. Der Führer der Hofpartei, Baron Ungern „a été de tout temps partisan déclaré du système russien … Ce n'est que depuis les brouilleries entre le Roi et le Sénat et depuis que la cour a adopté le parti russien, qu'il a su s'insinuer dans les bonnes grâces de la Reine.“ 256-2

Quand même je voudrais croire que le caractère des personnes que je viens

Potsdam, 26 février 1754.

J'ai bien reçu les dépêches que vous m'avez faites à l'ordinaire dernier. Je conviens parfaitement que dans les caractères que vous m'avez faits de quelques personnes de la cour de Suède, vous n'ayez pu faire autrement encore que de vous modeler sur les informations que vous en avez tirées de M. d'Havrincourt, vu que le temps que vous avez séjourné en Suède a été jusqu'ici trop court pour que vous eussiez pu vous régler sur vos propres lumières. C'est aussi en conséquence que je veux bien vous

de dépeindre, m'ait été représenté du mauvais côté, il sera toujours indubitable que leurs intérêts demanderont de culbuter les gens portés pour le bon système qui sont en possession aujourd'hui des premières dignités du royaume … Au reste, il me paraît indubitable que, si à la Diète prochaine le Sénat a la supériorité, le pouvoir du Roi sera restreint dans des bornes plus étroites. Le marquis d'Havrincourt n'en a pas fait la petite bouche envers moi, en me disant, quoique dans la plus grande confidence, que ce qu'on pourrait faire de mieux, c'était bien lier les mains du Roi, pourqu'il fût dans l'impossibilité de faire du mal, et que ce n'était que de cette façon, et en éloignant les personnes dangereuses, qu'on pourrait espérer de voir revenir la cour à ses vrais intérêts, et qu'ainsi il fallait espérer que d'un grand mal il arriverait un grand bien.“

faire observer que dans tout ce que M. d'Havrincourt vous a dit relativement aux démêlés entre la cour et le Sénat, j'ai remarqué beaucoup d'humeur et de passion, de sorte que je ne saurais point adopter pour la plupart ses sentiments, ni vous conseiller de régler votre conduite là-dessus, mais de continuer plutôt, comme je vous ai déjà ordonné, d'adoucir les humeurs des personnes du Sénat et d'inspirer également à ma sœur des sentiments de modération, aussi souvent que les occasions s'offriront de le faire convenablement.

Federic. P. S.

Ayez soin que la lettre ci-close parvienne bien à sa direction.

Nach dem Concept.



256-1 Nr. 6181 S. 223.

256-2 Vergl. Bd. VIII, 311. 478. 486. 524; IX, 122.