6362. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 8 juin 1754.

Vos rapports du 24 et du 28 du mois dernier m'ont été fidèlement rendus. J'ai été sensiblement touché de l'accident qui est arrivé à la Reine, dont j'ai été d'autant plus surpris, puisque, selon votre rapport du 21, je ne croyais son indisposition que légère et qui ne laissait craindre des conséquences. De plus, je ne sais que sentir du jugement que les médecins ont porté sur cet accident fâcheux, ni ne comprends pas ce qu'ils veulent dire, qu'une femme n'aurait pu porter son fruit au terme qui, avant le dernier accident, en a mis au monde tant d'autres; enfin, j'aurais été bien aise que vous vous fussiez un peu plus étendu sur les circonstances qui ont fait donner aux médecins dans le susdit sentiment. Mais comme, grâce au Ciel, tout le péril est passé et que ma sœur se porte bien, vous ne devez point perdre la première occasion qui s'y offrira pour faire un compliment convenable et de plus affectueux de ma part à ma sœur sur son heureux rétablissement.

Federic.

Nach dem Concept.

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