6385. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A VARSOVIE.

Potsdam, 6 juillet 1754.

Le rapport que vous m'avez fait du 27 de juin passé, m'est heureusement parvenu. Quoi qu'il en soit des fermentations présentes qu'il y a actuellement par rapport à l'affaire de l'ordination,370-3 je présume cependant qu'elle restera sans des suites d'éclat, et je crois que de côté et d'autre on y pensera plus d'une fois, avant que de faire des confédérations, qu'on peut à la vérité susciter aisément, mais au sujet desquelles on ne saurait imaginer que fort difficilement les moyens pour les soutenir et y subvenir aux frais qu'il y faut; de sorte que je me persuade que, dès que les partis auront jeté leur premier feu, on s'en ravisera et mettra de côté et d'autre de l'eau dans son vin. En attendant, vous agissez parfaitement en conformité de mes intentions, quand vous tâchez de calmer les esprits, en leur exposant les malheurs qu'on attirerait à la patrie en y excitant des troubles.

Quant aux chevaux que le grand-chambellan de la couronne, le comte Poniatowski, voudrait faire acheter dans mes haras de Prusse, vous lui direz qu'il en serait le maître et que j'avais fait mes ordres en conséquence, mais que, s'il voulait en acheter, il faudrait qu'il pressât un peu ses commissions, et avant que ce qu'il y avait de bons chevaux de l'âge de quatre ans, soit vendu à d'autres.370-4

Federic.

Nach dem Concept.

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370-3 Vergl. S. 271.

370-4 Vergl. Bd. IX, 322.