6394. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Potsdam, 16 juillet 1754.

Les dépêches que vous m'avez faites du 28 juin et du 5 de ce mois, m'ont été fidèlement rendues. J'avoue que l'état présent de la Suède par rapport à ses affaires intérieures, n'a rien qui me saurait plaire, et que je les trouve plus embrouillées que je ne me les suis représentées. Cependant, comme il faut tâcher de les rectifier au possible par de bonnes manières, mon intention est que vous devez continuer d'employer vos soins et votre adresse et ne pas vous rebuter des obstacles que vous rencontrerez dans votre chemin, afin de rapprocher ma sœur, la Reine, avec le marquis d'Havrincourt377-1 et celui-ci avec la Reine, ne fût-ce aussi, au pis aller, que de manière palliative.

Au reste, pour ce qui regarde ce que le baron de Hœpken, aussi bien que le marquis d'Havrincouit, vous ont dit relativement aux préparatifs de la cour de Russie et de ses alliés, vous leur direz fort tranquillement, quand l'occasion s'y présente, que j'étais bien informé de tous ces remuements et de ces ostentations, mais que je ne m'en embarrassais nullement.

Federic.

Nach dem Concept.



377-1 Vergl. S. 360. 367. 368.