6449. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A PARIS.

<417><418>

Knyphausen berichtet, Paris 19. August, dass er den Minister Rouillé an das Versprechen Frankreichs, in Kopenhagen für das Zustandekommen einer Allianz zwischen Preussen und Frankreich zu wirken, erinnert und neue Zusagen von dem Minister erhalten habe. In Betreff des jüngsten Abschlusses zwischen Frankreich und Schweden416-4 hat Knyphausen von gutunterrichteter Seite erfahren, dass die Mittheilung desselben an die Alliirten Frankreichs auf Wunsch des schwedischen Senats unterblieben sei, der den Vertrag

Berlin, 2 septembre 1754.

Vos dépêches du 19 et du 23 du mois passé me sont heureusement parvenues, dont j'ai eu tout lieu d'être satisfait tant par rapport aux insinuations que vous avez faites au sieur Rouillé, et à la réponse que vous en avez eue relativement à mes engagements à prendre avec le Danemark, qu'à l'égard de ce que vous me mar-

mit Frankreich vor Zusammentritt des schwedischen Reichstags erneuert hat, um die Bemühungen der russischen Partei im Reichstag für die Erneuerung der Allianz zwischen Schweden und Russland417-1 dadurch zu vereiteln, und der auf die unbedingte Geheimhaltung des Vertrages besteht.

quez des raisons que la France avait eues à ne pas me communiquer encore ses traités renouvelés avec les cours de Copenhague et de Stockholm.

Knyphausen berichtet, Paris 23. August, dass er sich dem Minister Rouillé gegenüber des ihm aufgetragenen Compliments417-2 entledigt habe. „Ce ministre ayant parlé dans cette entrevue sur les affaires de Pologne, j'ai cru devoir lui faire observer combien il est important pour les intérêts de la France qu'elle se concertât avec Votre Majesté relativement aux mesures qu'il conviendrait de prendre pour empêcher que les cours de Vienne et de Russie ne disposassent de la couronne de Pologne, lorsqu'elle viendrait à vaquer. Il m'a paru sentir vivement la solidité des motifs que je lui ai exposés et que j'ai puisés dans les mémoires que Votre Majesté a fait remettre sur ce sujet tant au Roi qu'au ministère de France,417-3 et il m'a promis qu'il ferait tout ce qui dépendrait de lui, pour qu'on convînt d'un plan d'opération relativement à cet objet.“

Quant aux papiers que j'avais envoyés à milord Maréchal417-4 touchant le contre-projet du traité du ministère de Russie touchant les subsides que celui-ci prétend tirer de l'Angleterre, je veux bien permettre que vous en fassiez présentement communication au sieur de Rouillé, quoique toujours précisément sous les mêmes conditions que j'avais marquées au lord Maréchal dans les instructions que je lui avais données sur ce sujet, savoir qu'après avoir bien fait valoir audit ministre la confiance que je mettais en lui en cette occasion, et tiré de lui sa promesse d'honneur sur le secret qu'il me garderait pour que rien ne saurait transpirer de cette communication, vous lui laisserez lire en votre présence les papiers susdits, sans cependant lui permettre d'en tirer des copies, ni les laisser entre ses mains, en vous excusant toujours de défaut des instructions que vous aviez là-dessus. Vous vous conformerez exactement à ceci et aux instructions que j'avais données au lord maréchal d'Écosse à cet égard.

Pour ce qui regarde la lettre que vous m'avez jointe à votre dépêche ordinaire du 23 ci-dessus accusée, je suis bien aise de vous faire observer, une fois pour toutes, que vous devez bien vous garder de parler au ministre de France de votre propre mouvement au sujet des affaires d'importance, et qu'il ne faut absolument pas que vous vous émancipiez d'entrer en pourparlers avec le ministre sur des affaires de la dernière conséquence, comme celles qui regardent la Pologne, sans avoir préalablement mes ordres exprès, et même de cabinet, là-dessus.

C'est donc en conséquence que vous laisserez tomber tout-à-fait ce que vous avez proposé au sieur Rouillé touchant un plan à faire au sujet de l'évènement de la succession en Pologne, et que vous n'en

 

direz plus mot, sans que je vous aie autorisé expressément, par une lettre de cabinet, de le faire. Sur quoi vous vous règlerez absolument et prendrez bien garde d'y contrevenir, sur quelque objet que ce puisse être.

Federic.

Nach dem Concept.



416-4 Vergl. S. 367.

417-1 Vergl. Bd. IX, 326. 352. 353.

417-2 Vergl. S. 400.

417-3 Vergl. Bd. IX, 232. 286.

417-4 Vergl. S. 350. 387. 389.