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6724. AN DAS DEPARTEMENT DER AUSWÄRTIGEN AFFAIREN.

Podewils und Finckenstein berichten, Berlin 7. April: „Le baron de Bülow … ayant prié Votre Majesté de vouloir bien donner Ses ordres pour qu'on prenne dans Ses États les arrangements nécessaires pour la commodité du voyage de Sa Majesté Polonaise, tant en se rendant en Pologne qu'à son retour de ce royaume, et qu'on dispense ce Prince chemin faisant de recevoir les honneurs militaires accoutumés — nous attendons avec la plus profonde soumission ce qu'il plaira à Votre Majesté de nous ordonner sur ce sujet.“

Potsdam, 8. April 1755.

Recht sehr gerne, und sollen die Ordres nach Schlesien, und wo es sonst nöthig, sogleich ausgefertiget, dem von Bülow aber ganz poliment gesaget werden, dass man alle Attention vor des Königs von Polen Majestät haben und es überall so machen würde, wie sie es nur verlangeten, auch Se. Königl. Majestät nur wünscheten, dass erstere davon überall zufrieden wären.

Mündliche Resolution. Nach Aufzeichnung des Cabinetssecretärs.


6725. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Michell berichtet, London 28. März, über die Aufnahme des englischen Contreprojects1 seitens der französischen Regierung: „Le duc de Mirepoix m'a dit du depuis qu'on n'avait pas même jugé à propos d'y répondre par écrit, et qu'il n'avait eu ordre que de témoigner simplement au ministère de cette cour la surprise où était la sienne du contenu de ce projet, et qu'à moins qu'on n'eût d'autres conditions à proposer à la France, il lui était enjoint de n'aller pas plus outre dans la négociation. Cet ambassadeur m'a ajouté que la fermeté de sa cour avait beaucoup étonné le duc de Newcastle et qu'il lui avait dit que le contre-projet qu'on lui avait fourni, n'était pas l'ultimatum de l'Angleterre; que la France du moins aurait dû y répondre, d'autant qu'en son particulier il serait toujours charmé que l'on pût trouver des moyens de se rapprocher; pour preuve de quoi, il proposa quelques expédients à l'Ambassadeur par lesquels on se désisterait en effet beaucoup des demandes exorbitantes que l'on avait faites, et dont il2 rendit compte tout de suite à sa cour par un courrier, de même que de l'impression qu'avait faite sur ce ministre le langage ferme qu'il lui avait tenu. Mais, quoique

Potsdam, 8 avril 1755.

Votre rapport du 28 du mois passé de mars m'a été bien rendu. Ce que vous m'avez mandé par rapport aux conférences que le duc de Newcastle et le sieur Robinson ont eues avec le duc de Mirepoix, m'a paru être un jeu tout pur et une chose assez extraordinaire encore qu'on entre en conférences avec un ambassadeur pour lui ouvrir ses sentiments particuliers, en déclarant qu'on ne saurait être tenu à rien. Enfin, comme tout ceci et ce que vous mandez d'ailleurs dans votre rapport, me confirme de plus en plus que la guerre entre la France et l'Angleterre est certaine et inévitable, votre attention doit être principalement dirigée sur toutes les dispositions qu'on fera en Angleterre et surtout par rapport aux cours étrangères, comme celles de Pétersbourg, de Vienne et de Dresde,3 pour soutenir efficacement



1 Vergl. S. 103.

2 Mirepoix.

3 Vergl. S. 106.