<133> continuez seulement de la manière que vous l'avez fait jusqu'ici, et ne vous embarrassez pas du reste.

Je vous sais parfaitement gré de l'avis que vous m'avez donné par rapport aux ordres faits au sieur Williams relativement à son nouveau poste.1

Dites au sieur Villiers2 combien je suis sensible à son souvenir et assurez-le de ma part que, quand son neveu avec les autres jeunes cavaliers anglais qui l'accompagneront, arriveront à ma cour, ils y seront très bien accueillis.

Federic.

Nach dem Concept.


6757. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 25 avril 1755.

J'ai reçu votre rapport du 16 de ce mois. Je ne doute pas que, quand l'envoyé turc sera envoyé à Vienne,3 la cour ne se prête à toute sorte de bassesse envers lui pour en flatter la Porte.

Comme, selon votre rapport, le maréchal de Neipperg est actuellement parti pour son expédition,4 je suis extrêmement curieux d'apprendre ce qui s'y passera, et vous saurai infiniment gré, quand vous tâcherez au possible de me contenter là-dessus.

Nous avons des nouvelles que, malgré que le ministère anglais continue toujours de détourner le roi d'Angleterre du dessein d'aller en ce temps à Hanovre, il y persiste cependant et prétend faire ce voyage à la fin de ce mois,5 quelle que soit la tournure que les affaires avec la France prendront. Cependant, au départ de l'ordinaire dernier, la chose n'a pas été encore décidée.

Au surplus, je crois deviner à présent d'où le peu de contentement que le sieur de Keith a fait remarquer depuis ses derniers entretiens avec les ministres de Vienne, lui est venu, parceque je sais que le susdit ministre a eu ordre de sa cour de remontrer énergiquement à celle où vous êtes, combien elle eut à se reprocher d'avoir si peu suivi les conseils du roi d'Angleterre relativement à l'affaire de la Barrière, qui présentement, en cas de rupture avec la France, se trouverait sans aucune défense.6

Du reste, j'apprends de très bon lieu7 que le sieur Williams n'a point encore reçu des ordres qui l'autorisent à conclure finalement le traité de subsides avec la Russie,8 mais simplement de tenir en haleine la négociation, sans s'engager en rien et sans promettre quelque chose jusqu'à de nouveaux ordres.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 6757.

2 Vergl. Nr. 6754.

3 Vergl. S. 119.

4 Vergl. S. 95.

5 Vergl. S. 128.

6 Vergl. S. 86.

7 Vergl. Nr. 6756.

8 Vergl. S. 127.