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sides,1 le chevalier Williams l'y ayant assez noirci et l'ayant accusé d'avoir changé de système en abandonnant les Czartoryski2 Il est très certain que le comte Brühl est tout brouillé avec le sieur Gross et le chevalier Williams, et les conférences qu'il a eues avec eux dont j'ai parlé dans mes précédentes, ont roulé sur des plaintes et des accusations de part et d'autre, et l'on s'est séparé si peu content que le chevalier Williams, ayant écrit au comte Brühl, qui était à la chasse, la nouvelle de sa nomination à l'ambassade de Pétersbourg,3 a reçu de ce dernier la réponse du monde la plus froide, ce qui n'a pas laissé de le piquer encore davantage, et il a tenu des propos qui m'ont été rendus, et par lesquels il s'est vanté d'avoir en main de quoi culbuter le comte Brühl, quand il voudrait; il a ajouté avoir lu la dépêche que le sieur Gross avait reçue et dans laquelle il y avait eu les choses les plus fortes contre le comte Brühl, avec ordre au sieur Gross de les dire au roi de Pologne … Du caractère qu'est M. Williams,4 et à en juger sur les discours très indiscrets qu'il tient, il est bien plus que probable qu'il aura avancé à sa cour tout plein de choses défavorables à celle-ci, qui sont le fondement du peu de cas que celle de Londres lui témoigne présentement.“

n'ai pas encore ajouté beaucoup de foi, vu que, s'il y avait eu un dessein formé pour cela, vous n'auriez pu l'ignorer et n'auriez pas laissé de m'en informer en détail.

Federic.

Nach dem Concept.


6760. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Maltzahn berichtet, Stockholm 15. April: „La Reine me dit que, surtout depuis les écrits qui courent présentement,5 lanimosité était parvenue à un point que je pouvais être sûr qu'il y aurait quelque chose à la Diète prochaine qui ne serait pas dans les règles, que je pouvais écrire à Votre Majesté qu'Elle pouvait compter que la cour n'entreprendrait rien, mais que, pour cela, la Reine n'était pas en etat de répondre de ce qui arriverait à cause de l'aigreur qui sûrement ferait aller ks choses fort loin.“

Potsdam, 25 avril 1755.

Votre dépêche du 15 de ce mois m'est heureusement parvenue, sur le contenu de laquelle je me borne cette fois-ci à vous dire que, si les choses sont telles que la Reine vous les a accusées et qu'il y aura quelque chose qui ne sera pas dans les règles à la Diète prochaine, je crois que ce ne sera que la cour qui s'y nuira et ne gagnera pas au



1 Vergl. S. 118.

2 Vergl. Bd. X, 534.

3 Vergl. S. 133.

4 Vergl. Bd. VIII, 273. 397.

5 Vergl. S. 40.