<139>jours d'un grand obstacle, qui depuis longtemps déjà aspire au même but, savoir de pouvoir placer un des jeunes archiducs à la dignité de l'archevêque de Cologne, quand elle vaquera un jour, et qui a trop d'influence dans le chapitre de Cologne pour ne pas savoir évanouir tous les efforts que la cour de Dresde fera pour arriver à ses vues.

Je viens de recevoir heureusement votre dépêche du 25 de ce mois, par la voie que vous me l'avez adressée, et vous sais parfaitement gré de toutes les pièces intéressantes que vous y avez jointes.1 J'ai de même vu les plans et manœuvres qu'on cherche depuis peu à introduire dans l'exercice des troupes saxonnes, et que vous avez envoyés au général de Winterfeldt. Quant à ces derniers, je ne serai jamais ni fâché ni jaloux, quand on les introduira parmi ces troupes.

Pour ce qui regarde les nouvelles du confident, je les ai toutes trouvées un peu de vieille date, et espère qu'il ne manquera pas de vous en procurer d'autres de plus fraîches; à quelle occasion, je veux bien vous dire, quoique pour votre direction seule et sous le sceau du secret, que je sais de lieu sûr que le sieur Williams n'a point encore reçu d'instructions finales de sa cour touchant le traité de subsides à conclure avec la Russie, mais qu'il lui est simplement enjoint à son arrivée à Pétersbourg de tenir cette affaire en haleine, sans promettre rien jusqu'à nouvel ordre.2

Pour ce qui regarde le sieur de Vieval qui me demande de vouloir lui accorder la patente de baron, il faut bien que je vous dise que, sa personne, sa qualité et d'autres circonstances à son égard m'étant absolument inconnues jusqu'à présent, je ne saurais aussi point accorder à lui la grâce qu'il me demande.

Au reste, je vous fais joindre ci-clos la copie du rapport que j'ai eu du commandeur du régiment d'Anhalt3 au sujet d'un domestique russe, pourvu d'un passe-port du sieur de Gross, mais qu'on avait arrêté en passant par Nienburg et amené à Halle. Comme vous en verrez qu'il y a eu de malentendu dans cette affaire, et qu'on a d'abord remis en liberté ce Russe, dès qu'on lui a trouvé le passe-port, vous ne manquerez pas d'en informer ledit sieur Gross de la manière que je vous ai prescrite par ma dernière lettre.4

Federic.

Nach dem Concept.


6766. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A VIENNE.

Potsdam, 2 mai 1755.

La dépêche d'aujourd'hui expédiée du Département qui vous va parvenir avec celle-ci, comprenant ce que nous avons eu dernièrement



1 Berichte Flemming's an Brühl, deren letzter vom 26. Februar ist. Vergl. Nr. 6767.

2 Vergl. S. 133.

3 Oberst von Pritz.

4 Nr. 6753.