<150> actuellement donnés de le faire mettre aux arrêts, afin de lui faire subir les peines de son mauvais procédé et son insolence. Voici la réponse1 que j'ai faite à la lettre du comte de Rechteren que vous m'avez envoyée de sa part.

Federic.

Nach dem Concept.


6783. AU COMTE DE RECHTEREN A LA HAYE.

Potsdam, 10 mai 1755.

Monsieur le Comte Rechteren. La lettre qu'il vous a plu me faire le 28 du mois précédent, m'est bien parvenue. J'ai été extrêmement surpris de son contenu, ayant jusqu'à présent parfaitement ignoré la moindre circonstance des procédés du lieutenant de Glasenapp envers le commandant de Venloo, votre frère. Soyez assuré que, si dès le commencement la moindre chose en était parvenue à ma connaissance, jamais cette affaire n'aurait été si laissée, et que j'y aurais mis bon ordre. Je suis véritablement fâché de tout ce qui est arrivé, et vous pouvez être persuadé que je ferai rendre à votre frère toute la justice qu'il pourra raisonnablement prétendre. Mes ordres sont déjà donnés pour faire arrêter ledit lieutenant, et je me flatte que vous aurez tout lieu d'être content de la manière dont cette affaire sera terminée. J'ai trop d'estime pour vous pour ne pas vous procurer, et à votre frère, la satisfaction que vous pouvez attendre.

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


6784. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Maltzahn berichtet, Stockholm 2. Mai: „J'ai représenté à la Reine que je croyais être de son intérêt que, quelque chose qui arrivât et quelque tournure que prissent les affaires de ce pays-ci, Sa Majesté continuât à être extérieurement sur le même bon pied où elle était présentement avec l'Ambassadeur.2 La Reine ne me parut pas goûter ce conseil, sur lequel je n'eus pas le temps d'entrer au détail avec elle; peut-être que Sa Majesté y ferait plus d'attention, si Votre Majesté lui conseillait de garder toujours les dehors avec l'Ambassadeur et de lui faire bon accueil, quelque tournure que les affaires prennent.“

Potsdam, 13 mai 1755.

Le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois, m'a e'té fidèlement rendu. J'ai trouvé fort bon l'avis que vous donnez à la fin de votre dépêche, dont je saurai faire mon usage. En attendant, je vois avec douleur combien ma sœur se laisse gouverner du parti russe, et il paraît presque qu'elle n'en saura guère revenir de son erreur que la Russie, contre ses propres et principaux intérêts, voudrait contribuer au changement de la forme presente du gouvernement de Suède3



1 Vergl. Nr. 6783.

2 Havrincourt. Vergl. S. 68. 90. 100.

3 Vergl. S. 130.