<175> que l'évènement du combat naval entre la France et l'Angleterre auquel l'on s'attend là où vous êtes, sera bien éloigné encore et n'arrivera peut-être pas même dans le cours de cette année-ci.1 Vous continuerez, au reste, de me faire vos rapports de ce que vous apprendrez relativement aux affaires.

Federic.

Nach dem Concept.


6823. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Magdebourg, 7 juin 1755.

J'ai reçu votre rapport du 3 de ce mois, sur lequel je vous dirai que vous continuerez de me faire vos rapports intéressants sur ce qui regarde les affaires qui font à présent l'attention de la plupart de l'Europe, et que vous tâcherez surtout de m'avertir de bonne heure des résolutions que la République prendra par rapport à l'augmentation de ses troupes, supposé qu'on s'avise d'en prendre une; car, jusqu'à cette heure, je suis de votre avis qu'on ne parviendra pas à faire passer une pareille résolution, vu qu'on n'a pas en mains de quoi l'arranger et la soutenir.

Federic.

Nach dem Concept.


6824. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION HELLMUTH- BURCHARD DE MALTZAHN A STOCKHOLM.

Magdebourg, 7 juin2 1755.

J'ai reçu la dépêche que vous m'avez faite du 27 de mai, au sujet de laquelle je veux bien vous dire que ce n'est absolument pas mon intention que vous, tout comme le comte de Solms, vous conformiez à la nouvelle étiquette pour prendre des audiences publiques, mais que vous insistiez plutôt à avoir des audiences particulières,3 conformément à ce qui a été observé et pratiqué toujours avec mes ministres en Suède, de sorte que vous déclarerez au baron de Hœpken que, dans le cas qu'on voudrait vous assujettir, par rapport à vos audiences à prendre, à la nouvelle étiquette, contre ce qui s'était observé jusqu'à présent avec mes ministres, vous serez obligés à n'en prendre point; ce dont vous avertirez aussi le comte de Solms de ma part, pour en user de même.

Au surplus, j'entends tout comme vous que le comte de Solms s'applique de gagner au possible la confiance de la Reine, au moins pour autant que l'extérieur le demande, mais que, quant à l'intérieur et pour ce que le maniement des affaires regarde proprement, il se garde bien de trop se lier avec le parti présent de la cour, ni d'adopter ou d'adorer trop ces sentiments de ma sœur que des gens mauvais



1 Vergl. S. 173.

2 In der Vorlage verschrieben: mai.

3 Vergl. S. 71.