<178> sur ce sujet, ou s'ils étaient simplement instruits à attendre qu'on leur en portât; qu'il espérait que ce serait le dernier cas, et qu'en général il aurait souhaité qu'on eût modéré cette première vivacité, mais que la chose était faite à présent et qu'il n'y voyait plus de remède.

Par cette même raison et puisqu'aussi bien cette affaire va être rendue publique partout, j'ai cru devoir soumettre aux lumières supérieures de Votre Majesté s'il ne conviendrait pas actuellement de mander à Ses ministres aux principales cours de l'Europe par un ordre circulaire qu'à l'imitation du roi de Danemark,1 de celui des Deux-Siciles et d'autres, Votre Majesté avait trouvé à propos d'envoyer quelqu'un à Constantinople pour tâcher d'y faire un traité de commerce avec la Porte, sans que personne en dût prendre de l'ombrage, et qu'Elle avait cru devoir adresser par une lettre de recommandation cet émissaire à M. de Celsing, ministre de Suède, pour lui forger une libre entrée, dans la supposition que la cour de Suède, comme amie et alliée, ne trouverait rien à redire, puisqu'aussi bien on l'en avait d'abord informée après le départ de cet agent.

J'hésite d'autant moins à proposer cette idée, qu'elle m'a été fournie par le comte de Podewils, avec qui j'ai encore eu le loisir de communiquer sur toute cette affaire avant son départ, et qui m'a fait espérer que Votre Majesté ne désapprouverait pas la liberté que je prends.

J'attends, au reste, avec le plus profond respect ce qu'il plaira à Votre Majesté de m'ordonner sur cet article, aussi bien que sur la réponse que je dois donner au sieur de Wulfwenstjerna.“

[Camp de Pitzpuhl, 8 juin 1755].

Il doit dire à Wulfwenstjerna qu'en considération de l'alliance qui subsistait entre nous, je voulais bien oublier la sotte déclaration qu'il venait de faire, mais qu'il devait écrire à Hœpken et à son Sénat que je les priais fort de n'y pas revenir, ou que cela romprait toute amitié, et cela sèchement.

Federic.

Nach der eigenhändigen Aufzeichnung in dorso des Berichtes von Finckenstein. Demgemäss Cabinetsschreiben an Finckenstein, d. d. Lager von Pitzpuhl, 8. Juni.2


6827. AN DEN ETATSMINISTER GRAF FINCKENSTEIN IN BERLIN.

Magdeburg, 9. Juni 1755.

Ew. Excellenz gnädiges Schreiben vom 7. dieses habe noch gestern im Campement zu Pitzpuhl wohl zu erhalten die Ehre gehabt, auch Sr. Königl. Majestät sofort, als nur Ew. Excellenz Schreiben dechiffriret worden, solches Deroselben einzubehändigen. Wegen Dero Resolution darauf beziehe mich auf die hierbei liegende Originalantwort3 und soll nur noch auf allergnädigsten Befehl hinzufügen, wie des Königs Majestät zufrieden seind, dass Dero auswärtige Minister, insonderheit und hauptsächlich der zu Wien und der zu Paris, von dem Vorgang dieser Sache instruiret werden, um au Fait davon zu sein und, wenn es nöthig, darüber antworten zu können.4

Des Königs Majestät soupçonniren hierbei, dass vielleicht der Marquis d'Havrincourt an dem so gar irregulären Procédé des schwe-



1 Vergl. S. 162.

2 In der Vorlage verschrieben: 7. Juni.

3 Vergl. Nr. 6826

4 Demgemäss Circularerlass, d. d. Berlin 14. Juni 1755.