<196> Browne de venir à Vienne, et que l'on vient de me rapporter comme quoi le général de Browne, en service de Russie et chef commandant des troupes russiennes en Livonie, venait de passer le 22 de juin passé par Kœnigsberg et le 2 de ce mois par Francfort-sur-l'Oder, en gardant l'incognito et passant sous le nom emprunté de capitaine de Park, et qu'il avait fait beaucoup de diligence pour aller arriver à Vienne, je soupçonne du mystère en tout ceci et présume qu'il s'agit de quelque entrevue entre ces deux généraux à Vienne pour se concerter sur quelque plan relatif aux vues de leurs cours respectives; c'est pourquoi j'ai bien voulu vous avertir de cette circonstance, afin que vous veilliez de bien près là-dessus et que vous mettiez tout en œuvre pour pénétrer ce mystère, s'il y en a, comme je le soupçonne, ou quel peut être l'objet de la mission du susdit général russien à Vienne. Il m'est de la dernière importance d'être exactement instruit là-dessus, ainsi vous n'épargnerez ni peine ni adresse de vous en bien orienter, pour être à même de m'en rendre compte de manière que j'y puisse tabler.

Federic.

Nach dem Concept.


6851. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Maltzahn berichtet. Dresden 30. Juni, nach wiederholter Erwähnung des Vorschlages eines Handelsvertrages:1 „Je vois par les dépêches du sieur Funcke que mon confident m'a apportées, et dont la dernière est du 19 mai, combien on craint toujours ici que les instigations du chevalier Williams ne portent coup en Russie, et qu'il ne réussisse à rendre la Russie favorable aux Czartoryski.2 … Le sieur Gross a informé le chancelier Bestushew que le chevalier Williams lui avait confié être pourvu d'un plein-pouvoir formel pour conclure le traité de subsides avec la Russie,3 et que ledit chevalier avait été fort content des instructions que sa cour lui avait envoyées Le sieur Funcke rapporte que le sieur Panin avait écrit au chancelier Bestushew que le président de la chancellerie suédoise, baron Hcepken, lui avait fait l'ouverture que Votre Majesté l'avait requis en secret d'écrire au sieur Celsing4 qu'il voulût bien loger chez lui et rendre tous les services qu'il dépendrait de lui, à celui que Votre Majesté envoyait à Constantinople, qu'à cause des égards que, de

Potsdam, 5 juillet 1755.

Le rapport que vous m'avez fait du 30 de juin passé, m'a été fidèlement rendu. Quant aux propositions d'accommodement à faire par rapport aux différends de commerce où je me trouve avec la Saxe, je veux bien vous dire pour votre direction que, si l'on revient à vous en parler, vous direz qu'ils n'auraient qu'à charger quelqu'un pour m'en parler, mais que, quant à vous, vous ne sauriez point vous en mêler, vu que ces sortes d'affaires n'étaient nullement de votre ressort. A quelle occasion, je veux bien vous confier, quoique sous le sceau du secret le plus absolu, que, comme les Saxons ont été les premiers à me rompre en visière par ce qui s'est passé à la dernière foire de Leipzig,5 je prétends aussi



1 Vergl. S. 194.

2 Vergl. S. 135.

3 Vergl. Bd. X, 535—537.

4 Vergl. S. 161. 177.

5 Vergl. Nr. 6869.