<210> malgré cela, j'ai tout lieu de croire que, dès que l'Angleterre le voudra sérieusement, cette Princesse se verra obligée d'entrer en toutes les mesures de l'Angleterre,1 à moins que de vouloir éprouver ellemême ce que ordinairement ceux qui sont en liaisons avec la cour de Vienne, éprouvent, savoir que, quand ceux-là ne veulent pas faire aveuglément tout ce que la dernière demande, voilà d'abord la bonne intelligence et l'amitié altérées.

Federic.

Nach dem Concept.


6873. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 15 juillet 1755.2

Votre rapport du 1er de ce mois m'a été bien rendu, au sujet duquel je veux bien vous dire que, comme depuis peu ma sœur, la duchesse de Brunswick, a fait un voyage à Hanovre avec les deux princesses aînées, ses filles, et qu'il s'y pourrait bien agir d'un mariage à faire entre la princesse aînée avec le prince de Galles,3 il m'est venu la pensée que le premier motif que le roi d'Angleterre a eu dans ceci, pourrait bien être d'avoir un prétexte plausible pour faire valoir auprès de la nation le voyage qu'il a fait à Hanovre,4 n'ayant point eu d'autre bon prétexte pour avoir fait ce voyage; ce que je ne vous dis cependant que sous le sceau du dernier secret et avec défense d'en rien laisser transpirer à qui que ce soit.

Federic.

Nach dem Concept.


6874. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE FINCKENSTEIN A BERLIN.

Potsdam, 15 juillet 1755.

J'ai vu, par le rapport que vous venez de me faire,5 ce que sont les mauvais procédés dont le prince Eugène de Würtemberg s'est plaint contre son beau-père.6 Sur quoi, je vous dirai que, dès que le Prince me déclara son intention de vouloir se marier à la Princesse fille du Margrave,7 je ne lui ai point dissimulé qu'il trouverait affaire à un homme fat et brouillon,8 et qui, pour la plupart du temps, ne suivait que les impulsions de son humeur revêche. Comme, à présent, le Prince se trouve marié et tient au Margrave par sa fille, il ne devrait pas prétendre que je dusse le rendre raisonnable, ce qui ne serait, d'ailleurs, que peine perdue, témoin le peu d'attention qu'il marque à ma sœur, son épouse, et d'autres extravagances encore au sujet desquelles je me



1 Vergl. S. 127.

2 In der Vorlage verschrieben: 13 juillet 1754. Das richtige Datum ergiebt die Antwort Michell's, London 29. Juli.

3 Vergl. S. 160. 192.

4 Vergl. S. 194.

5 D. d. Berlin 13. Juli.

6 Vergl. S. 206.

7 Friederike Dorothee Sophie, älteste Tochter des Markgrafen Friedrich Wilhelm von Schwedt, vermählt 29. November 1753. Vergl. Bd. X, 160.

8 Vergl. Bd. IX, 51; X, 160.