<211> suis souvent vu obligé de l'en réprimer sévèrement. Tout avis donc que je saurais donner au Prince, est de ne pas prendre aussi chaudement qu'il me paraît qu'il fait, les écarts de son beau-père, quand il en use mal envers lui, de ne pas agir avec vivacité, mais plutôt avec sagesse. Je pense d'ailleurs que, quand on s'attend à une succession assez considérable d'un beau-père, on en doit dissimuler les fautes et ne pas voir de si près à des choses qui, à ce que le sieur Hochstetter vous en a détaillé, ne consistent, pour la plupart, qu'en minuties et qui ne tirent pas à conséquence. Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.


6875. AU MINISTRE D'ÉTAT COMTE DE PODEWILS A BERLIN.

Podewils berichtet, Berlin 16. Juli, von einer Unterredung, die er am i6. Juli mit dem französischen Gesandten La Touche gehabt. La Touche hat dem preussischen Minister zunächst mitgetheilt, dass er durch Briefe Vergennes' von der guten Aufnahme desselben bei der Pforte unterrichtet worden sei … „Enfin, ce ministre me dit en confidence et pour moi seul, à ce qu'il me priait, qu'il était triste et confus de toutes les nouvelles particulières qui lui entraient par des lettres de ses amis, comme quoi Votre Majesté n'était pas contente de lui et qu'Elle le faisait même remarquer dans les occasions qui se présentaient pour cela. Je l'ai rassuré là-dessus, à la vérité, mais il revenait toujours à la charge, en m'assurant toutefois qu'il défiait hardiment un ministre de sa cour, tel qu'il puisse être, d'avoir plus d'attachement respectueux et de zèle que lui pour les intérêts et pour la gloire de Votre Majesté et pour l'entretien d'une étroite union et amitié entre Elle et sa cour.“

Potsdam, 18 juillet 1755.

Je vous sais parfaitement gré du compte que vous m'avez rendu au sujet des lettres que le chevalier de La Touche a reçues de Constantinople du sieur de Vergennes; mais ce qui m'a extrêmement surpris en ceci, c'est que le sieur de Vergennes n'a sonné mot dans ces lettres du sieur de Rexin. Comme, d'ailleurs, je n'ai reçu de celui-ci aucune lettre ni rapport,1 pendant tout le temps qu'il est parti de Berlin, ni autre nouvelle sur son sujet que ce que vous savez que nous avons appris d'ailleurs,2 j'avoue que je commence d'être un peu embarrassé sur ce qu'il est devenu. Je lui ai écrit, il y a quinze jours à peu près, par un bon canal,3 mais je crains que, malgré cela, cette lettre ne lui arrive pas.

Quant à ce que le chevalier de La Touche vous a dit à son propre sujet, je ne veux point, disconvenir envers vous qu'il a été question de quelque chose dans mes entretiens que j'ai eus à Wésel avec le baron de Knyphausen.4 Néanmoins, on lui a fait toute la justice qui lui est due à l'égard de son bon caractère et de sa qualité d'honnête homme; mais que ses vues étaient un peu bornées par rapport à la fonction de ministre qu'il exerce.5 Sur ce, je prie Dieu etc.

Federic.

Nach der Ausfertigung.



1 Vergl. s. 201.

2 Vergl. s. 110.

3 Vergl. Nr. 6859.

4 Vergl. s. 179.

5 Vergl. Bd. X. 17.