<216> vous êtes de prendre des mesures pour faire la guerre sur le continent. Au reste, quoique je pense et me tienne même en quelque manière persuadé qu'on ne discontinuera pas en Angleterre de prendre tous les arrangements nécessaires pour se mettre à même de faire la guerre avec vivacité et avec force contre la France, j'ai cependant, aussi, de bonnes raisons par devers moi, qui me font croire que l'Angleterre pourrait bien ne point rencontrer dans ses alliés une envie aussi forte de l'assister dans l'exécution de ses entreprises qu'elle s'en flatte peut-être au moment présent.1

Federic.

Nach dem Concept.


6881. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Potsdam, 19 juillet 1755.

Je vous dirai aujourd'hui, en réponse à vos deux dépêches du 8 et du 11 de ce mois,2 que vous continuerez à me faire vos rapports ultérieurs avec grande exactitude et de façon que je puisse y compter absolument sur les sujets dont il est question dans les susdites dépêches, savoir sur l'augmentation des troupes de la République,3 sur la retraite des troupes hollandaises des places de la Barrière et, enfin, sur la neutralité que la République préfèrerait, au cas que la guerre vînt à éclater.

Federic.

Nach dem Concept.


6882. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION BARON DE KNYPHAUSEN A COMPIÈGNE.

Potsdam, 19 juillet 1755.

Les dépêches que vous m'avez faites du 4 et du 7 de ce mois, m'ont été fidèlement rendues, dont je vous sais parfaitement gré, par toutes les circonstances intéressantes que vous y avez fait entrer, et qui m'ont répandu bien de la lumière sur différents sujets. Je me suis surtout réjoui de ce que j'ai appris que la cour de Madrid commence à la fin de se déclarer tant soit peu en faveur de la France, par rapport à ses différends avec l'Angleterre relativement aux affaires de l'Amérique,4 et souhaite de bien bon cœur que cela aille toujours en augmentant et que la bonne intelligence entre les deux cours se confirme de plus en plus.5

Pour ce qui regarde le projet de la France d'interpeller, au premier acte d'hostilité de la part des Anglais, les garants de la paix d'Aix-la-Chapelle de concourir avec elle à éteindre le feu de la guerre, je veux bien vous faire observer que la France trouvera de la peine



1 Vergl. S. 209.

2 Ueber den Inhalt vergl. Nr. 6882 und Nr. 6883.

3 Vergl. s. 205.

4 Vergl. Nr. 6884.

5 Vergl. S. 94. 106. 134. 141.