<238> avec l'Hanovre aura, afin que je puisse m'en diriger de ma part, pour ne point me presser trop envers la France touchant le susdit renouvellement, ni ne pas commettre avec elle, au cas que Votre Altesse trouverait des convenances avec l'Hanovre qui ne Lui permissent plus de renouveler avec la France. Je La prie de vouloir compter sur les sentiments d'estime et de l'amitié la plus sincère avec lesquels je suis à jamais, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon et très affectionné cousin

Federic.

Nach dem Concept.


6915. AU SECRÉTAIRE MICHELL A LONDRES.

Potsdam, 9 août 1755.

Votre dépêche du 29 de juillet dernier m'a été bien rendue. Comme c'est à présent que sans doute le théâtre s'ouvrira pour les grandes scènes, vous devez continuer d'attention afin de pouvoir m'informer exactement de la tournure que les affaires prendront entre l'Angleterre et la France, et si la première saura engager la cour de Vienne au jeu, de façon que celle-ci se déclarera ouvertement contre la France. Au reste, toute l'Europe est surprise de la faiblesse que le ministère de France fait remarquer dans ces occurrences.1 Il faudra voir à quel parti il se déterminera. Mandez-moi tout ce qui viendra à votre connaissance, et, d'ailleurs, si vous estimez que les vaisseaux de mes marchands négociants par mer sauront courir risque, pendant ces entrefaites.

Federic.

Nach dem Concept.


6916. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.

Potsdam, 9 août 1755.

J'ai bien reçu votre dépêche du 1er de ce mois. Je n'ai jamais douté sur vos sentiments de zèle et de fidélité envers moi, ni n'en douterai jamais; mais, comme il y a des moments où l'on se relâche, j'ai cru nécessaire pour le bien de mon service de vous éveiller tant soit peu,2 et la meilleure marque dont vous me convaincrez de votre vigilance, ce sera, quand vous épierez présentement, et surtout dans ces moments critiques où se trouvent les affaires publiques, les gens de la cour où vous êtes, afin de m'informer exactement de tout ce qui s'y passe, si les Autrichiens ou les Anglais demandent de leurs troupes, si on leur fait des propositions et de quelle sorte, de quelle façon cette cour se gouvernera, au cas que la France rompe ouvertement avec l'Angleterre en Europe, si le comte de Flemming a renouvelé le traite de subsides3 à Hanovre, et bien d'autres sujets importants encore qui me sauront être intéressants dans ces moments de crise. Surtout vous



1 Vergl. Nr. 6918.

2 Vergl. Nr. 6889.

3 Vergl. Bd. VIII, 459. 536. 539.