<249>terre, que j'avais répondu:1 qu'il était libre à tout le monde de prendre des précautions pour sa sûreté; que personne ne s'était avisé de contrecarrer le roi d'Angleterre dans les traités subsidiaires qu'il avait conclus tant avec la Saxe2 qu'avec la Hesse et ceux de Gotha; que, pour une déclaration formelle, ce n'était pas ni le cas, ni le temps de la donner, mais qu'il serait à désirer pour le bien de l'Europe qu'on pût accommoder les différends qui s'élevaient entre la France et l'Angleterre, et qu'on étouffât cette étincelle, avant que l'embrasement devînt général; que je serais charmé d'y contribuer, et que le roi d'Angleterre pouvait compter que je m'y porterais avec le plus grand zèle.

Qu'au surplus le Duc pourrait insinuer comme de lui-même à la suite de ceci qu'il serait bien à désirer qu'on voudrait finir à Hanovre la chicane qu'on m'avait faite sur l'Ostfrise, et qu'on accommodât en Angleterre ce qui regarde les prises des vaisseaux de mes sujets autrefois faites par les armateurs anglais. Qu'il faudrait voir ce que les Hanovriens y répondraient, et que le Duc m'obligerait infiniment, s'il voulait m'informer, à la suite, de l'impression que ma réponse avait faite sur eux, et qu'au reste par ce moyen le Duc pourrait ni plus ni moins réussir pour le mariage de sa fille.

Je suis avec des sentiments pleins d'estime, Monsieur mon Cousin, de Votre Altesse le bon etc.

Federic.

Nach dem Concept.


6922. AU DUC RÉGNANT DE BRUNSWICK A BRUNSWICK.

Schreiben des regierenden Herzogs von Braunschweig, Braunschweig 8. August: „Sire. Je m'abstiens des remercîments que je sens être dus à la manière de penser de Votre Majesté si grande et si gracieuse à mon égard, dont l'exprès de Votre Majesté m'a remis ce midi une nouvelle preuve.3 Veuille la Providence que toute ma vie me puisse fournir des moyens de prouver par les effets que je n'aspire qu'à m'en rendre digne par le dévouement le plus entier et la reconnaissance la plus vive.

Ma situation par rapport à la cour d'Hanovre est encore la même, on ne m'a rien déclaré depuis celle dont mon frère le prince Ferdinand aura fait rapport à Votre Majesté.4 C'est par ce même rapport que Votre Majesté aura vu ce qui m'a empêché de faire rien déclarer à la cour d'Hanovre, sans être informé des volontés de Votre Majesté qui me sont et seront l'unique règle. C'est en conséquence de ces sentiments que, comme mon frère aura déjà eu la grâce d'exposer à Votre Majesté, je laisserai plutôt échouer tout le projet du mariage de ma fille que de faire quelque chose contraire au traité conclu avec Votre Majesté. Je n'ai pas même osé exécuter le conseil de Votre Majesté de proposer des troupes auxiliaires à transporter en Angleterre,5 sans être éclairci sur le scrupule que j'ai cru de mon devoir de faire parvenir à Votre Majesté, et sur lequel la déclaration de Votre Majesté me servira de guide. Je suis, en outre, fermement résolu de n'entrer non plus en aucune proposition d'un traité pour l'avenir, et après l'expiration du traité lequel j'ai l'honneur d'avoir avec Votre Majesté,6 si ce n'est sous le bon plaisir de Votre Majesté, Je conçois toute la hardiesse de ma prière, quand j'ai



1 Das Folgende bis zum Ende des Absatzes liegt in wörtlicher Uebereinstimmung in einem eigenhändigen Entwürfe vor.

2 Vergl. S. 243.

3 Vergl. Nr. 6914.

4 Vergl. Nr. 6920.

5 Vergl. S. 225.

6 Vergl. Bd. VIII, 207.