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pour 60,000, quelques disent pour 70,000 hommes, à raison d'un subside de 400,000 livres sterling.

Quant aux affaires de Turquie, je crois qu'il y a beaucoup de fermentation parmi les janissaires,1 et qu'il en arrivera que le Sultan sera détrôné ou forcé de faire la guerre.

Federic.

Nach dem Concept.


6944. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION DE HÆSELER A COPENHAGUE.

Potsdam, 23 août 1755.

J'ai bien reçu le rapport que vous m'avez fait du 12 de ce mois, et me réfère à la dépêche de mes ministres qui va vous parvenir avec celle-ci; j'ajoute seulement qu'il m'est parvenu la nouvelle que, dès que !e nouveau traité de subsides entre la Russie et l'Angleterre que le sieur Williams est chargé de conclure, serait signé et ratifié, on voudra embarquer le corps des troupes russiennes stipulé dans le traité pour le transporter par mer à Lübeck, afin de le faire marcher par là par le pays d'Hanovre aux Pays-Bas.2 Quoique je ne saurais garantir entièrement l'authenticité de cette nouvelle, vous tâcherez cependant d'approfondir si la cour où vous vous trouvez en est informée, et si une telle démarche de la part de l'Angleterre lui sera indifférente, ou si elle en sera piquée, auquel cas vous pourrez bien faire glisser, bien adroitement et sans que vous y serez remarqué, la réflexion que ce corps de troupes russiennes, quand l'Angleterre n'en aurait plus besoin, pourrait bien rester à son retour, soit en partie soit entièrement, dans cette partie de Holstein qui appartient au grand-duc de Russie.3 Vous observerez qu'il faut que vous vous preniez avec bien de l'adresse en ceci, puisque mon intention n'est autre que de mettre par là, comme on dit, la puce à l'oreille de ces gens-là.

Federic.

Nach dem Concept.


6945. AU SECRÉTAIRE BENOÎT A VARSOVIE.

Potsdam, 23 août 1755.

J'ai reçu votre rapport du 13 de ce mois, sur le contenu duquel je suis bien aise de vous dire pour votre direction qu'on prétend de savoir que, le cas arrivant que l'Angleterre réclamerait les troupes auxiliaires de Russie en conséquence du traité de subsides, l'on ferait transporter ces troupes par mer à Lübeck, afin de les faire passer promptement par le pays d'Hanovre aux Pays-Bas, de sorte qu'elles ne toucheront le territoire de la République. Comme je ne voudrais cependant garantir tout-à-fart la véracité de cette nouvelle, il sera toujours bon que



1 Vergl. S. 256. 25S.

2 Vergl. S. 266.

3 Vergl. S. 200. 201.