<291> détrôné. Avertissez-en M. de Rouillé et dites-lui de ma part que je sais de science certaine1 que le Reïs-Effendi est vendu aux Anglais, et que c'est par lui que le ministre anglais, le sieur Porter, contrecarre le sieur de Vergennes. Je crois que M. Rouillé voudra en faire avertir celui-ci, afin qu'il se défie absolument du Reïs-Effendi, et que lui, le sieur de Rouillé, m'en garde, au reste, le secret de cette ouverture, pour ne pas faire apparaître au moins qu'elle lui vient de ma part, afin de ne pas me ruiner mon canal d'où je l'ai eue.

Au surplus, tâchez de vous instruire du mieux sur tous les points des instructions qu'on donnera au duc de Nivernois,2 afin de me prévenir et me préparer là-dessus, avant qu'il nous arrive; vous me rendrez par là un service d'importance.

Federic.

Nach dem Concept.


6972. AU CONSEILLER PRIVÉ DE GUERRE DE KLINGGRÆFFEN A NEISSE.

Neisse, 7 septembre 1755.

Sur les représentations que vous m'avez faites à la date du 6 de ce mois touchant ce que vous perdez de vos appointements ordinaires affectés à la caisse d'ambassade par la différence des monnaies,3 je veux bien, en égard des bons et fidèles services que vous continuez de me rendre à ma satisfaction particulière, vous soulager encore sur cet article-là, et je viens d'ordonner au conseiller privé Eichel qu'il vous bonifie la somme de 500 écus par an, à raison de 125 écus par quartier et à compter du 1er de ce mois, de sorte que vous n'avez qu'à vous arranger avec lui sur la manière qu'il pourra vous faire remettre cet argent de trois mois, tout comme à l'égard des 500 écus par an que je vous ai déjà accordés séparément pour des services secrets.4

Au reste, comme vous m'avez apporté une lettre de Vienne de la part d'une nommée de Scheie, par laquelle celle-ci demande d'accorder à son mari la permission de séjourner à Vienne, pour y jouir de la pension que la Reine-Impératrice lui a accordée, malgré qu'il soit possessionné dans mes États, je vous dirai que, quelque bonne volonté que je saurais avoir d'accorder la demande de la susdite femme, je ne puis cependant me prêter à aucune complaisance à l'égard de la cour de Vienne, avant que nos différends relativement aux affaires de commerce ne soient ajustés à l'amiable.5

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 6970.

2 Vergl. S. 281.

3 Vergl. S. 240.

4 Vergl. S. 240.

5 Vergl. Nr. 6973.