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Pour finir cette ma dépêche, il faut que je dise encore que j'ai eu des lettres de Londres1 qui, à ma dernière surprise, m'ont marqué tout le détail de ce qui s'est passé entre la cour de France et moi, depuis le temps que la rupture a été faite en Amérique entre l'Angleterre et la France. On y est même si précisément instruit qu'on m'a marqué jusqu'aux termes mêmes de ce que j'ai fait sentir à la cour de Versailles par rapport à ces occurrences. Comme cela ne pourra que confirmer mes doutes que je vous ai déjà indiquées par mes précédentes,2 qu'il faudrait absolument ou qu'il n'y eût point de secret dans le Conseil, ou qu'il y eût des trahisons, ma volonté est que vous en devez parler au sieur de Rouillé, non par manière d'acquit, mais de façon pressante et en appuyant fort qu'on prenne de meilleurs arrangements pour que le secret des affaires soit mieux gardé et ne puisse plus être trahi. Vous lui ferez sentir qu'en défaut de cela, il me serait impossible de pouvoir m'expliquer confidemment avec la France, vu que le secret m'y importait trop, et, quand même la France, comme un grand empire, ne se souciait pas fort du secret, parcequ'elle savait donner sans cela le branle à ses résolutions prises, le cas n'était pas égal à mon rapport, qui étais obligé de ménager extrêmement le secret. Vous ne manquerez pas de me rendre compte de ce que le ministre vous aura répondu à tout cela.

Federic.

Nach dem Concept.


6975. AU CONSEILLER PRIVÉ DE LÉGATION JEAN-DIDIER DE MALTZAHN A DRESDE.3

Maltzahn berichtet, Dresden 5. September,4 auf Grund eines Berichtes Flemming's an Brühl, Hannover 19. August, dass der Plan der englischen Regierung dahin gerichtet gewesen sei, zwei Heere aufzustellen, das eine in den Niederlanden, das andere an der preussischen Grenze. „On n'aurait exigé autre chose de la Saxe que de joindre son contingent auxiliaire aux troupes autrichiennes et hanovriennes, pour composer un corps d'observation considérable vis-à-vis de Sa Majesté Prussienne, afin de la tenir dans l'inaction, au moins jusqu'à ce que le traité avec la Russie serait parvenu à sa consistance;5 mais que le refus de la cour de Vienne d'envoyer aucun homme de ses troupes pour la défense des Pays-Bas et de l'Hanovre, que l'Angleterre, la

Camp de Breslau, 10 septembre 1755.

J'ai reçu le rapport que vous m'avez fait du 2 de ce mois, par lequel vous m'avez rendu compte de la réponse que le comte de Brühl vous a faite de la part du Roi son maître touchant le rétablissement du commerce interrompu entre nos États.

Pour vous y donc répondre, je vous dirai que, quoique je serais fondé en tout droit et justice d'insister absolument sur le préalable dans toute cette étendue que je l'ai prétendu, comme une espèce



1 Bericht Micheîl's, London 29. August. Vergl. Nr. 6982.

2 Vergl. Nr. 6843 S. 193; Nr. 6952 S. 275.

3 Der Haupterlass en clair, die Postscripte in Ziffern ausgefertigt.

4 Vergl. das Postscriptum 2 des Erlasses.

5 Vergl. S. 289.