<303> naturellement à Holdernesse; il était déjà parti d'Hanovre, avant que ce qu'en conformité de la lettre précédente de Votre Majesté je lui avais témoigné,1 lui est parvenu. Je le lui ai donc marqué encore une fois; j'ai ajouté que j'avais reçu depuis encore une lettre de Votre Majesté sur d'autres objets, à la fin de laquelle Votre Majesté marquait aussi beaucoup de penchant pour la conservation de la paix en Europe et en Allemagne, mais rien de plus. J'ajoute que, bien éloigné de me fier à mes conjectures, je me voyais pourtant entraîné par mon attachement pour Sa Majesté Britannique de lui en confier une. Qu'il était assez palpable que Votre Majesté ne Se voulait pas jusqu'ici expliquer positivement sur la neutralité par rapport à l'électorat d'Hanovre, mais que peut-être, si on ajoutait à des instances ultérieures des propositions acceptables, on pourrait arriver au but proposé. Que cette conjecture nie paraissait appuyée par bien des choses, dont le détail serait trop long et même point intelligible pour lui, sans que je lui donnais des informations sur certaines correspondances et avis particuliers. Que je le laissais le maître d'en parler au Roi, parceque plus que j'y pensais, plus, sans pourtant vouloir garantir quelque chose, je croyais avoir raison. J'espère que, de quelle façon qu'il prenne tout ceci, Votre Majesté n'y pourra jamais être mêlée. Je ne manquerai pas de faire d'abord rapport à Votre Majesté de sa réponse.“

Camp de Breslau, 13 septembre 1755.

Monsieur mon Cousin et Frère. Je viens de recevoir la lettre que Votre Altesse m'a écrite du 5 de ce mois, au sujet de laquelle je ne puis assez Lui exprimer ma satisfaction et la sensibilité où je suis de toutes les peines qu'Elle a bien voulu prendre à l'égard des sentiments que je Lui avais communiqués.

J'ose me flatter que, par le bon tour que Votre Altesse a pris, nous verrons bientôt l'impression que cela fera; je compte surtout que ceci contribuera, conformément à mes vues, à mener l'affaire de l'établissement de la Princesse Sa fille2 à une fin prompte et désirable, et je m'attends au plus tôt qu'on la Lui demandera en forme.

J'avoue que je suis d'autant plus impatient d'apprendre bientôt le dénouement de tout ce qui regarde ces affaires, afin que je puisse sortir par là de tout embarras qui me gêne. Je suis à jamais avec ces sentiments d'estime et d'amitié que Votre Altesse me connaît, Monsieur mon Cousin et Frère, de Votre Altesse le bon cousin et frère

Federic.

Nach Abschrift der Cabinetskanzlei.


6985. AU CONSEILLER PRIVÉ VON DER HELLEN A LA HAYE.

Breslau, 16 septembre 1755.

J'ai reçu votre rapport du 9 de ce mois, qui m'a informé des différents bruits qui ont couru dans les villes de la République sur mon sujet pour devoir m'être arrangé en secret avec Sa Majesté Britannique,3 et je veux que, si semblables bruits d'un prétendu arrangement secret contracté entre moi et l'Angleterre viennent encore à votre connaissance, vous deviez les démentir sans détour et avec assurance.

Federic.

Nach dem Concept.



1 Vergl. Nr. 6966.

2 Vergl. S. 263. Gemeint ist Sophie Karoline Marie, geb. 1737, nicht, wie S. 192 Anm. 3 angegeben, Anna Amalie.

3 Vergl. S. 164. 283.